Situation n La chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, arrivera-t-elle à un résultat après sa visite à Gaza ? En prévision de la visite qu'effectuera, à partir de demain dimanche, la chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, à Gaza, une vingtaine d'Organisations non gouvernementales (ONG) demandent à l'Union européenne d'«insister pour la levée totale du blocus de Gaza». «L'Union européenne doit insister pour la levée totale du blocus de Gaza, et pas seulement pour son allégement, si elle entend réellement aider l'économie de Gaza à se redresser et permettre aux habitants de reconstruire leur vie», disent les ONG dans un communiqué. «Quand bien même les changements dans la politique de blocus annoncés par le gouvernement israélien (...) représenteraient des avancées, ils ne concernent pas les biens nécessaires à la reconstruction de l'économie de Gaza et ne répondent pas aux exigences du droit international», disent-elles dans une lettre adressée aux ministres des Affaires étrangères de l'UE, ainsi qu'à la haute représentante de l'union. Ces ONG appellent l'UE à peser sur les parties en présence pour qu'elles agissent dans cinq domaines clés : «mettre fin à l'interdiction des exportations à partir de Gaza ; autoriser le mouvement des personnes entrant et sortant de Gaza ; assurer la capacité suffisante et l'efficacité des points de passage ; autoriser l'entrée de matériaux de construction pour le secteur privé ; assurer l'accès aux terres agricoles et aux zones de pêche de Gaza». La Fédération internationale des droits de l'homme (Fidh), Amnesty International, le Secours islamique France ou le Norwegian Refugee Council font partie des ONG signataires. Mme Ashton doit se rendre demain dimanche, à Gaza, pour la deuxième fois en quatre mois, à la suite de la promesse d'Israël d'alléger le blocus de ce territoire. L'Etat hébreu a accepté au début du mois d'assouplir son blocus à la suite d'intenses pressions internationales après la mort de neuf Turcs dans l'assaut de la marine israélienne le 31 mai contre une flottille qui tentait d'atteindre le port de Gaza. Il a notamment autorisé l'entrée de biens de construction pour des projets de la communauté internationale approuvés par l'Autorité palestinienne. Les Européens réclament, outre l'augmentation des points de passage, la reprise des exportations de produits de la bande de Gaza et la libéralisation des conditions de circulation des personnes de et vers le territoire.