Mouvement n La chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, a entamé ce dimanche matin une nouvelle visite dans la bande de Gaza, alors que Mitchell rencontre Netanyahu à Al-Qods. Ces visites interviennent au moment où le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, dicte ses préalables pour commencer éventuellement les négociations directes. Dans une interview publiée hier, samedi, par un journal jordanien, le président palestinien a affirmé qu'Israël devait accepter la présence d'une tierce partie dans le futur Etat palestinien avant que des négociations directes puissent débuter. «Israël doit accepter que le territoire en question soit établi sur les frontières de 1967, ainsi que la présence sur ce territoire d'une partie tierce», a dit M. Abbas. Une acceptation de ces deux points «nous pousserait à entamer des négociations directes», a-t-il dit, en référence au dialogue direct entre Israéliens et Palestiniens, interrompu fin 2008 avec l'offensive meurtrière de l'armée israélienne dans la bande de Gaza. Selon Al-Ghad, M. Abbas fait référence à un accord sécuritaire conclu lors du mandat de l'ancien Premier ministre, Ehud Olmert, qui stipulait la présence d'une tierce partie dans les territoires palestiniens, telle que l'OTAN, à condition qu'aucun soldat israélien n'y participe. L'autre exigence de Abbas consiste en des «clarifications» qu'il réclame à Washington sur les contentieux de la colonisation juive et de l'est d'Al-Qods avant de reprendre des négociations directes avec Israël. Cette demande a été formulée à l'émissaire américain George Mitchell, qui a été longuement reçu à Ramallah (Cisjordanie) par le président Abbas. Ces déclarations interviennent au moment où l'appareil diplomatique occidental reprend avec intensité, soit à la veille de la rencontre Netanyahu-Mitchell à Al-Qods et de la visite de la chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, dans la bande de Gaza. Ce dimanche matin, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a rencontré l'émissaire américain, George Mitchell, alors que son programme prévoit en outre des entretiens en soirée avec la chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, qui a entamé sa visite ce dimanche à Gaza, la deuxième en quatre mois. Cette visite, Ashton l'effectue afin, dit-elle, de «mesurer l'impact du récent allégement du blocus israélien et de voir comment l'UE pourrait contribuer à l'ouverture de points de passage». Lors d'une rencontre, hier, samedi, avec le Premier ministre palestinien, Salam Fayyad, Mme Ashton a exigé «l'ouverture des points de passage (du territoire palestinien) à la population et aux biens de consommation dans les deux sens». C'est ce qu'elle tentera, sans doute, de décrocher de la partie israélienne lors de sa rencontre avec Netanyahu.