Scène n El Falta est l'intitulé de la nouvelle production théâtrale, une pièce produite par l'association culturelle 3e Millénaire et dont la mise en scène revient à Hadj Amar Badi. La générale de cette pièce sera donnée le 8 août au Théâtre national Mahieddine-Bachtarzi. La pièce aborde un sujet d'actualité et de société. Elle explore tout ce qui est lié à la drogue : le vécu et quotidien très difficile des toxicomanes et leur combat pour s'en sortir. La pièce s'emploie à montrer comment un accro à la drogue réussit à s'en sortir et à guérir du mal qui le rongeait. En outre, la pièce cherche à faire prendre conscience du rôle que doit jouer chacun – aussi bien éducateurs que parents – en vue d'aider son prochain, et notamment la jeunesse – souvent sujette à la tentation de la drogue – pour se prémunir de ce fléau. Autrement dit, dans cette création théâtrale, il ne s'agit pas d'incriminer ou de marginaliser les toxicomanes, mais plutôt de sensibiliser la société civile à leur réintégration sociale. Le choix de ce thème est motivé par le constat suivant : la drogue représente aujourd'hui un danger réel et permanent en Algérie : les jeunes, surtout les adolescents fragiles en sont les premières victimes. La pièce est un acte de sensibilisation : mettre l'accent sur le rôle du mouvement associatif qui est d'ailleurs essentiel dans le travail de prise de conscience au profit des jeunes. Cette pièce s'organise comme un discours adéquat – c'est-à-dire un discours simple et direct destiné aux jeunes, qui parlent leur langage (clair et concis) et sans préjugé ni sur un ton accusateur – à même de convaincre les jeunes d'éviter ce genre de fléau et de tomber entre les griffes de la drogue. Ainsi, la pièce, qui fera participer le public activement au jeu, c'est-à-dire une pièce interactive, s'articule autour de la toxicomanie. Elle raconte avec des comédiens (Linda Salam, Nanou, Mohamed Lawadi et Sadek), une histoire puisée dans le vécu. Elle s'inscrit de ce fait dans un théâtre proche du réel, étroitement lié à l'actualité. La pièce, nous insistons là-dessus, ne se veut en aucun cas donneuse de leçons, mais fait appel à une prise de conscience collective en vue de prendre en charge la situation liée au fléau de la toxicomanie, et ce, pour mieux résorber le problème, changer et améliorer en conséquence le destin, tragique et pathétique des victimes de la drogue.