Cérémonie n Etaient présents à cet hommage au palais de la Culture à Alger, Khalida Toumi, ministre de la Culture, Abdelkader Bensalah, président du Conseil de la nation et Abdelaziz Belkhadem, ministre d'Etat, représentant personnel du président de la République. De nombreuses personnalités du monde de la culture, des amis et des proches du défunt étaient également présents à cette cérémonie. «La disparition de Tahar Ouettar est une perte, non seulement pour sa famille, mais pour la nation tout entière. C'est en nous inclinant devant sa dépouille que nous réalisons le grand vide que son départ a désormais laissé», a indiqué Abdelaziz Belkhadem. La ministre de la Culture a, pour sa part, mis en évidence le fait que le défunt était une «véritable école» qui a inspiré les créateurs, les étudiants et les chercheurs arabes et étrangers. Elle a rappelé que les œuvres de Tahar Ouettar ont été traduites dans de nombreuses langues étrangères, ce qui atteste du respect qu'on lui voue et de la place qu'il occupe dans la littérature mondiale. De leur côté, des hommes de lettres et de culture ont salué l'œuvre de Tahar Ouettar qui a marqué de son empreinte la scène culturelle nationale. Pour Larbi Ould Khelifa, président du Conseil supérieur de la langue arabe, Tahar Ouettar était un intellectuel qui prenait en charge les attentes du peuple et qui a beaucoup donné à la langue arabe. Citant quelques-unes des œuvres du défunt, l'écrivain Amine Zaoui, a, quant à lui, insisté sur le fait que Tahar Ouettar était considéré comme un ambassadeur culturel de son pays et quelqu'un qui a grandement contribué à faire connaître la littérature algérienne. Ouassini Laâredj a, lui, relevé que Tahar Ouettar n'a jamais fait preuve d'indifférence face aux questions qui se posaient avec acuité dans son pays. «Une fois l'émotion passée, nous nous devons de réfléchir à une méthode à même de faire perpétuer l'immense héritage légué par le défunt», a indiqué Laâredj. «Tahar Ouettar est une perte pour la littérature et la culture algérienne et arabe», a affirmé, pour sa part Azzedine Mihoubi, précisant que «son projet culturel visait à consacrer la modernisation et la culture de la diversité, au service de la culture nationale dans son large éventail». Considéré comme l'une des figures littéraires incontestables de l'Algérie, Tahar Ouettar, qui a été inhumé hier au cimetière d'El Alia, a fondé en 1989 l'association culturelle Al Jahidya. Il a reçu plusieurs prix et distinctions, dont notamment le prix Sharjah de la culture arabe décerné par le comité exécutif de l'Unesco. Parmi les ouvrages célèbres de Ouettar, il y a Al-Zilzal (1974), Les noces de mulet (1988) et Les martyrs reviennent cette semaine, nouvelle qui a été adaptée au théâtre et qui a reçu le premier prix du festival de Carthage.