Résumé de la 9e partie n Fatiha a fini par accepter de sortir avec l'homme qui veut faire plus ample connaissance. Il l'invite à prendre un café. Elle est restée avec lui presque une heure. A chaque fois qu'elle essaye de se lever, il la supplie de rester encore un peu. Elle est restée et elle l'a écouté patiemment. Elle l'a également regardé, se laissant prendre à ses yeux : des yeux d'un noir profond et mystérieux. Elle a encore ce regard en mémoire et il faut dire qu'elle n'est pas du tout mécontente de la tournure qu'ont pris les événements. Elle imaginait un homme rude et violent, mais c'est un homme doux et affectueux qu'elle a rencontré. — Je suis seul et malheureux, n'a-t-il cessé de lui répéter. Elle l'a laissé l'accompagner jusque chez elle, et avant de la quitter il lui a arraché la promesse de se revoir. Il est inutile de dire qu'elle a été fortement impressionnée par cette «rencontre». elle a beau essayer de ne pas lui accorder d'importance mais elle ne cesse de penser à cet homme : Belkacem ! En attendant le retour de son fils, elle tourne dans l'appartement, ne sachant quoi faire. Elle finit par s'installer devant sa coiffeuse. Voilà longtemps qu'elle ne sert à rien cette coiffeuse. Elle se regarde longuement et effrayée elle se découvre des rides. — Mon Dieu ! je suis vieille ! Elle trouve ses yeux légèrement cernés et son teint défraîchi : c'est qu'elle ne se maquille plus ! toujours prise par son travail et par son fils, elle n'a pas le temps de penser à elle. Maintenant qu'un homme s'intéresse à elle, elle se trouve bien laide. Elle rougit à cette pensée de se faire belle pour un homme. Elle avait cru, après sa mésaventure, être à jamais guérie des hommes et voilà qu'elle pense de nouveau à eux ! Elle secoue la tête : «Non ! il n'y aura plus d'homme dans ma vie !» Elle se ravise et elle rectifie : «le seul homme de ma vie, c'est Adlane !» Adlane, c'est son fils, et pour le moment il a huit ans. Elle a juré de tout faire pour l'élever dans la dignité et faire de lui un homme respecté. Sa vie, son amour et tout ce qu'elle possède sont à lui et à lui seul. Alors, fi des hommes ! Fi de ce Belkacem qui se dit malheureux et qui cherche auprès d'elle un peu d'affection… «Toute mon affection, tout mon amour sont pour Adlane !» On sonne à la porte. Elle va ouvrir. C'est Adlane ! Elle le prend dans ses bras et le serre fortement contre elle. — Mon petit cœur ! Ma vie ! — Mais qu'est-ce que tu as maman ? demande le garçonnet surpris par cette effusion. — Je t'aime, dit la jeune femme. — Moi aussi, dit l'enfant. Elle le serre encore plus fort. — c'est vrai que tu m'aimes ? — oui ! Je t'aime et je n'aime que toi ! — Tu me le jures ? Tu n'aimeras jamais aucune autre femme que moi ? — Oui ! et toi, tu me jures que tu n'aimeras jamais un autre homme que moi ? — Oui ! (à suivre...)