Résumé de la 8e partie n L'inconnu du restaurant ne se manifeste pas pendant quelques jours, puis il aborde Fatiha dans la rue. Elle le fuit... il la suit. Elle lève la tête. C'est alors qu'elle rencontre ses yeux : des yeux d'un noir profond, mystérieux et si captivants. Elle essaye de détourner la tête, mais elle n'arrive pas à se détacher de lui. — Je suis si malheureux, dit-il. Les yeux se font doux et s'embuent même de larmes. Elle oublie sa peur et son angoisse et elle a même pitié de lui. — Que voulez-vous ? Il n'y a ni peur ni hostilité dans sa voix. — J'ai besoin de parler à quelqu'un, dit-il, je vous en prie. Elle le regarde. — Je dois rentrer chez moi. — Juste quelques minutes… — Mon fils va sortir de l'école. — Juste quelques instants… Je vous invite à prendre un café. Elle hésite... Il lui montre un salon de thé. — Je vous en prie, venez ! — Bon, mais juste quelques instants ! — ça suffira ! Elle le suit presque sans s'en rendre compte. Il la conduit dans un salon de thé et l'invite à prendre place. Elle s'assoit. Il commande des cafés. Elle le regarde. — Oui, dit-il, comme je vous l'ai dit, je suis seul… Elle soupire. — Moi aussi je suis seule… — Oui, mais vous m'avez dit que vous aviez un fils ! — C'est vrai, mais il est jeune ! Il secoue la tête. — Il grandira et vous le trouverez à vos côtés ! Ce n'est pas comme moi : je n'ai personne au monde ! Il la regarde fixement. — Vous m'avez compris : personne ! Elle recule sa chaise, effrayée. — Je vous comprends ! Il se radoucit. — Alors, voilà pourquoi je voulais vous parler ! Elle a envie de lui dire qu'un homme comme lui ne devrait pas avoir de problèmes pour trouver une interlocutrice mais elle n'ose pas. Comme devinant sa question, il dit : — Si je vous parle, à vous, c'est parce que vous me paraissez douce… Et puis vous m'avez dit que vous êtes seule… Cela a dû me rapprocher de vous ! (à suivre...)