Inabordable n Les départs familiaux sont souvent inaccessibles aux personnes démunies et celles qui perçoivent de petits salaires. La direction de l'action sociale de Tipasa organise depuis le début de la saison estivale, 5 résidences de solidarité au profit de 3 366 enfants démunis, handicapés et victimes de la tragédie nationale venus en particulier des wilayas de l'intérieur et du Sud. Ces colonies sont réparties au niveau de Douaouda, El Hamdania (Cherchell), Messelmoun, Oued Sebt et Gouraya. Après la prise en charge de quelque 250 enfants démunis de la wilaya de Illizi du 5 au 19 juillet écoulé, dont beaucoup ont vu la mer pour la première fois, la 2e session a regroupé, du 21 juillet au 4 du mois en cours, 250 autres enfants dont des démunis, des orphelins et des victimes de la tragédie nationale. La résidence Ibtissama est encadrée par une équipe pédagogique de 29 universitaires - licenciés et magistères - dont 19 femmes et une psychologue. Selon le «général», la résidence n'a eu aucun problème avec ces enfants ni avec les encadreurs. La 2e session a vu l'implication de certaines associations à caractère social. Ce qui est nouveau cette année c'est que le ministère de la Solidarité a permis, selon le directeur de l'action sociale, aux associations aux objectifs sociaux de s'intégrer dans les colonies de vacances, à l'image de l'association Kefil el yatim, Djazaïrouna et Les enfants des moudjahidine. Ces résidences, selon notre interlocuteur, suivent des programmes de détente couronnés de leçons sur la citoyenneté (chants nationaux, l'hymne national.) et d'éducation. «Ces derniers temps, les enfants semblent de plus en plus avoir cet esprit de citoyenneté et d'amour du pays et de l'emblème national», a-t-il soutenu. Ahmed, directeur pédagogique, note que ces enfants ont davantage besoin d'affection. «Nous avons procédé à la sélection des chansons et des activités. Par exemple, les chansons qui rappellent la mère ne passent pas car nous avons des orphelins de mère. Nous avons sélectionné un programme pédagogique spécial, dont des soirées culturelles, la belle maison et autres», nous a-t-il précisé. Pour le mois de jeûne, «on a prévu un programme spécial ramadan où le style religieux s'impose. Les enfants qui ne jeûnent pas activent le plus normalement possible et ont leurs repas ; les jeûneurs mangent avec nous.» A propos des contraintes rencontrées, le «général» a tenu à rappeler le manque de moyens de transport de solidarité «tadamoun». Afin de permettre aux enfants de profiter au maximum de leur séjour et des déplacements tout en découvrant d'autres plages et d'autres lieux touristiques et historiques, comme le musée du Moudjahid d'Alger, un bus doit être mis à leur disposition durant tout le séjour. Il a applaudi, par ailleurs, l'initiative d'un citoyen d'Oued Sebt qui a permis l'acheminement de l'eau au niveau de la résidence directement du château d'eau. «Le volet hygiène, sécurité et santé est assuré dans notre résidence», s'est-il félicité. Le DAS a émis le vœu de voir, un jour, son secteur détenir ses propres centres de vacances. L'organisation d'une colonie au sein d'une école primaire, cela ne permet pas à l'enfant de se dépayser, selon notre interlocuteur. «Il sent toujours qu'il est dans une école et pas dans un centre de vacances. La classe est alors transformée en chambre...».