Joie n Le public qui a assisté, jeudi, à la soirée artistique organisée à la salle El-Mougar, n'a certainement pas regretté de s'y être déplacé. La fête a été animée par l'un des fameux artistes de la chanson kabyle, Amar Ourabah, qui a su, à travers ses chansons rythmées, mais aussi pleines de messages et de métaphores, égayer ses nombreux fans. 22h 30, l'artiste fait son apparition sur scène, sous les applaudissements et les youyous. Comme pour célébrer le retour de l'artiste après quelques mois d'absence. «Saha F'tourkoum», lance Amar Ourabah à ses fans. «J'espère que nous allons passer d'agréables moments ensemble», renchérit-il, comme pour exprimer sa gratitude à celles et à ceux qui lui sont restés fidèles. Les youyous et applaudissements fusent encore de toute part, avant que la fête ne commence. ‘Awaha Awah', ‘Erghigh Erghigh' (Je m'enflamme), ‘Yebwas Dhu Themzi' (Un jour de jeunesse), ‘Mathes3idh Wayedh' (Si tu aimes quelqu'un d'autre), ‘Dhi Chethwa zeragh thayri' (En hiver, j'ai semé le grain d'amour), ‘Arrayiw' (Mon raisonnement) sont, entre autres, les chansons choisies par l'artiste de son riche répertoire pour créer joie et danse dans l'assistance, composée essentiellement de familles. Un fait remarquable a marqué la soirée : les présents scandaient en même temps les chansons, presque sans erreur, preuve qu'ils les ont apprises intégralement. A l'issue de la dernière chanson, le public insiste auprès de l'artiste pour qu'il continue en demandant d'autres chansons, mais Amar Ourabah s'excuse de ne pouvoir le satisfaire. «Merci, le temps qui m'est imparti est terminé.» L'artiste quitte la scène sous un tonnerre d'applaudissements, tout comme il a été accueilli. «Je suis très flatté et honoré par cet accueil chaleureux. Cela m'incite à travailler encore davantage afin de leur offrir les meilleures productions artistiques», nous a affirmé l'artiste au style très particulier dans la chanson kabyle. Amar Ourabah compose des chansons fondées sur une poésie lourde de sens et de métaphores, mais aussi rythmées. On peut danser en l'écoutant, tout en cherchant à saisir la teneur du texte. «Pour moi, une chanson sans texte est comme un être sans âme. Attacher des mots pour composer des chansons de danse, comme c'est le cas actuellement avec la chanson kabyle, ne doit aucunement faire partie de l'art», dit-il. Amar Ourabah a un parcours artistique riche en productions. Son premier album remonte à 1986. En 1987, il sortira le fameux album ‘Ulach ahviv umahkough' (J'ai pas d'ami à qui me confier) qui a fait sa célébrité. Il a également sorti quatre autres albums, avant de s'arrêter durant la décennie noire. Amar Ourabah projette de sortir sa toute dernière production artistique en hiver prochain et promet de rester fidèle à sa ligne de conduite : «Mariage entre le texte et le rythme.» La soirée de jeudi a aussi été marquée par la présence d'un autre célèbre artiste de la chanson kabyle, Hacène Ahres, qui, lui aussi, a réjoui le public avec des chansons de son riche répertoire.