Résumé de la 17e partie n La veuve, abandonnée de tous, travaille sans relâche pour vivre et faire vivre son fils. L'enfant grandit encore. C'est maintenant un adolescent. Il ne garde plus les troupeaux mais, pouvant maintenant se déplacer, il fait du négoce, achète et revend des produits qu'il va chercher dans d'autres pays. Il dit à sa mère : — je gagne suffisamment d'argent maintenant pour que nous soyons tous les deux à l'abri du besoin ! Elle secoue la tête. — non, tu as encore besoin d'être aidé ! — tu es fatiguée… — nous avons besoin d'agrandir la maison… — elle nous suffit ! — tu as besoin d'avoir ta chambre ! En réalité, elle pensait déjà à le marier. C'était à présent son vœu le plus cher : marier le fils pour lequel elle s'est sacrifiée, devenir grand-mère... Mais même quand cela arrivera, elle continuera à aider son fils, jusqu'au bout… On construit la chambre. Quand le gros œuvre est fini, elle se charge elle-même des finitions. Elle crépit les murs, elle enduit le sol de bouse de vache, qui tenait lieu, autrefois, de parquet, elle fabrique un lit sur lequel elle met un matelas et des couvertures de laine qu'elle a elle-même confectionnés. Elle installe des étagères et met son armoire dans la chambre. — c'est une belle chambre ! dit le fils. — elle est à toi mon fils ! Ainsi, la nuit, je ne te réveillerai pas avec le bruit de mon métier à tisser ! Le fils est bouleversé. — je continuerai à dormir avec toi ! — non, tu as besoin de te reposer ! — je ne veux pas te laisser seule ! — ne me déçois pas, j'ai tant peiné pour cette chambre. Il prend donc la chambre. Le soir, quand il se met au lit, il pense toujours à sa mère qui se sacrifie pour lui. Il rêve un jour de lui rendre tout ce qu'elle fait. Parfois, il se lève et va la rejoindre. — va dormir, demain tu as une journée chargée ! — je n'ai pas sommeil ! Il lui tient alors compagnie. Parfois, comme lorsqu'il était petit, elle lui raconte des contes où il est question de veuves et d'orphelins qui affrontent l'adversité et parviennent à leurs objectifs. — nous aussi, nous avons atteint notre objectif ! — pas encore, dit la mère ! — c'est vrai, tu travailles encore pour moi, alors que tu devrais arrêter ! La mère sourit. — je n'ai pas encore atteint mon objectif ! — je peux savoir quel est cet objectif ? — patience, tu le sauras bientôt ! (à suivre...)