Résumé de la 86e partie n Al Capone se rend à Chicago et se met au service de Torrio, un gangster qu'il a connu durant son enfance. Celui-ci lui confie la gérance de ses maisons closes. Le travail devenant très lourd, Al Capone finit par prendre un associé, Guzic, qui deviendra son ami. Ce Guzic est un juif pratiquant, mais cela ne l'empêchait pas de vivre de la prostitution et même de la défendre ! En quelques mois, Al s'enrichit considérablement : lui qui parvenait à peine à boucler les fins de mois, brasse désormais des milliers de dollars. Il achète une maison dans le quartier chic de Prairie Avenue. Il fait aussitôt venir sa femme, Mae, et son fils, Sonny, puis sa mère et ses frères, restés à Brooklyn. Il cachera à sa mère ses activités, de même qu'il fera croire à ses voisins qu'il travaille dans le négoce des meubles, qu'il achète aux fabricants et qu'il revend. Tout gangster et tout proxénète qu'il est devenu, Al Capone a un grand souci pour sa respectabilité et pour sa famille. Et plus il avancera dans le crime, plus il s'enrichira plus il tiendra à cette famille que, en bon Italien qu'il était, il plaçait au-dessus de ses propres intérêts. Si les bars clandestins et les maisons closes prospéraient tellement à Chicago, c'est parce que l'administration municipale, qui est censée combattre le crime, était corrompue. Avec quelques milliers de dollars, on pouvait acheter le maire et ses adjoints, on pouvait tenir à distance la police des bars et des maisons closes ! Le maire de Chicago, Thompson, surnommé Big Bill, était particulièrement connu pour sa cupidité, les chefs de gang allant, pour le maintenir à son poste, jusqu'à financer ses campagnes électorales. Al Capone, comme les autres gangsters, sont parvenus à opérer leurs commerces clandestins dans la plus parfaite impunité en achetant, pendant plusieurs années, la complicité des administrateurs et de la police de la ville. Mais voilà que Big Bill Thompson est vaincu aux élections et un autre maire lui succède. William E. Dever s'affiche comme un incorruptible. «je nettoierai Chicago du crime et des criminels !», promet-il à ses administrés. C'est l'affolement dans les milieux du crime. C'est alors qu'Al Capone propose à Torrio de déplacer leurs affaires dans la banlieue, à Cicero. Il s'est renseigné et il a appris que le maire et la police se laissent acheter facilement ! Torrio trouve la proposition intéressante. Sans tarder et avant que les places ne soient prises, al Capone et Johnny Torrio déménagent leurs maisons closes et leurs bars clandestins à Cicero, en effet, plus corruptibles que Chicago. Les deux hommes s'associent pour ouvrir des établissements. Cependant, peu après, Torrio, qui veut ramener sa mère en Italie, laisse à Al la gérance des boîtes créées. Le jeune gangster se retrouve ainsi à la tête du nouvel empire. Comme il ne peut pas être partout, il prend comme collaborateur son frère Salvatore (Frank), âgé alors de 29 ans, à qui il confie un nouvel établissement. Officiellement, il s'agit d'un établissement honorable, mais qui va être détourné en maison close. Une maison qu'on baptisera Stockade destinée à la classe ouvrière de la ville. Al, lui, s'occupe des paris, comme une maison nouvellement ouverte, appelée Ship, il s'en empare. Il prend également les pistes de courses de Hawthorme. Ainsi, peu à peu, Al Capone s'empare de Cicero. L'administration, corrompue par le gangster, ferme les yeux sur ses acquisitions. Seule la presse s'élève contre cette avancée du crime et dénonce les opérations de corruption de Capone. (à suivre...)