Images. Quand le mois sacré débute, les mosquées, implantées pour la plupart dans les 18e et 19e arrondissements, s'avèrent le plus souvent trop exiguës pour accueillir les nombreux fidèles. C'est dans les quartiers où il y a une forte communauté musulmane que l'on peut véritablement sentir l'«odeur» du ramadan à Paris. Ils sont principalement répartis entre les 11e, 18e, 19e et 20e arrondissements. Les plus connus restent la Goutte d'or et Barbès où les produits typiquement ramadanesques, tels que la zlabia, font leur apparition dans les marchés dès la dernière semaine du mois de chaâbane. Quand le mois sacré débute, les mosquées, implantées pour la plupart dans les 18e et 19e arrondissements s'avèrent le plus souvent trop exiguës pour accueillir les nombreux fidèles qui y viennent accomplir leur devoir religieux. «Ces lieux de culte sont très fréquentés durant ce mois car beaucoup tiennent à y accomplir la prière du coucher du soleil», témoigne Amar, 42 ans, qui vit à Pantin dans le 18e arrondissement depuis bientôt 13 ans. Selon lui, les jeunes générations issues de l'émigration sont très attachées à l'islam : «Elles sont de plus en plus pieuses : elles font la prière, observent le jeûne, mangent halal.» Certaines mosquées offrent également aux nécessiteux et autres personnes vivant seules la possibilité de rompre le jeûne en groupe. Au menu, l'incontournable chorba, un plat de résistance avec viande et un dessert le plus souvent. La particularité du ramadan cette année dans la capitale française pour Amar, ce sont «les rayons de produits halal introduits par les grandes enseignes de distribution. Pratiquement, toutes ont lancé des campagnes publicitaires quelques jours avant le mois sacré pour faire connaître leurs nouveaux produits. Il faut dire que les musulmans dans la région parisienne sont très nombreux». Sur un autre registre, il indique que les soirées sont un peu plus animées que d'habitude. «Ceci est dû au fait que le mois sacré intervient cette année en plein mois d'août. Beaucoup sont en congé et une fois n'est pas coutume, ils ne sont pas partis au bled. Du coup, ils sortent le soir et veillent jusqu'à une heure tardive», explique-t-il, non sans signaler que des concerts et des galas sont organisés un peu partout...