l Ces 200 familles, réparties sur 14 cimetières, bénéficient ainsi de la grande opération de relogement qui, d'une manière progressive, touchera, jusqu'au mois d'octobre, entre 10 000 et 12 000 familles résidant dans la capitale. Il s'agira de celles habitant dans des chalets, bidonvilles, caves, terrasses… C'est ce qu'a déclaré, hier, le chef de cabinet de la wilaya d'Alger Djamel Benmiri. «La 11e opération de relogement sera lancée avant l'Aïd El-Fitr», a-t-il affirmé. Elle concernera la catégorie des familles habitant dans des cimetières, soit 200 en tout réparties sur 14 cimetières au niveau d'Alger-centre. «Nous n'avons pas stoppé les opérations de relogement, le processus est en cours, 12 000 familles touchées par ce programme seront relogées après l'Aïd», a encore précisé ce même responsable. Concernant les familles qui occupent des caves et des terrasses, M. Benmiri a avancé l'argument de la prudence : «Nous n'avons pas encore démarré ce projet, il faut d'abord s'assurer qu'il n'y aura plus d'‘'opportunistes'', qui tenteront encore de squatter ces logements». En fait, «la machine a été enclenchée mais avec beaucoup de concentration pour ne pas aggraver les choses». A une question sur la réaction des autorités locales quant au mécontentement et la colère des habitants de certains quartiers d'Alger, entraînant même des émeutes, le chef de cabinet n'a pas mâché ses mots : «Dans les communes d'El-Djazira (Bab Ezzouar), Oued Koriche (Bab El-Oued) ou ailleurs, aucun citoyen possédant un dossier complet n'a fait l'objet d'une exclusion dudit programme.» «Je défie quiconque qui dira que des citoyens possédant légalement un dossier n'ont pas été relogés.» Plus loin, il précisera encore : «Nous n'avons jamais jeté un citoyen habitant dans une baraque ou même né dans un bidonville à la rue.» Il poursuivra dans le même sens : «Croyez-le, certaines familles refusent de remettre leurs dossiers. Pis, des personnes ont même refusé de nous fournir une fiche familiale prouvant leur existence sur le site concerné par cette affaire de relogement. D'autres familles, en revanche, ont essayé de compléter leurs dossiers et d'autres encore ont engagé des recours.» L'intervenant ne manquera pas de noter qu'une commission spéciale se chargera des dossiers en question. «Les dossiers de recours sont en examen au niveau du bureau du délégué du wali». A rappeler que, selon les déclarations faites par le wali, cette ambitieuse opération de relogement qui touchera sept catégories de familles se fera de manière progressive jusqu'au mois d'octobre et touchera entre 10 000 et 12 000 familles résidant dans la capitale. Il s'agira de celles habitant dans des chalets, des bidonvilles, des caves, des terrasses, des cimetières… Le wali d'Alger avait également indiqué qu'après cette étape de relogement 10 000 logements sociaux et 4 000 sociaux-participatifs seront réceptionnés entre mars et octobre. Alger a connu, ces derniers temps, plusieurs mouvements de protestation à cause de ces problèmes de logements, qui ont parfois tourné au drame.