La prochaine opération du programme de l'éradication de l'habitat précaire dans la capitale est destinée aux occupants des chalets. C'est ce qu'a nous a indiqué, hier, le directeur du logement de la wilaya d'Alger M. Mohamed Smail . «Elle aura lieu avant le mois du Ramadhan», a-t-il ajouté. A propos des sites concernés par cette dixième opération de relogement, il dira : «Les sites seront désignés par rapport aux listes que prépareront les walis délégués aux circonscriptions». Il y a lieu de noter que la majorité des chalets sont situés à l'est d'Alger notamment dans les circonscriptions de Bordj El Kiffan, Dar El Beida et Rouiba. Leurs occupants ont été transférés de plusieurs communes de la capitale après le séisme du 21 mai 2003. Les victimes de cette catastrophe naturelle ont été dans l'ensemble relogées alors que certains y ont laissé leurs enfants mariés et leurs familles. Les autres occupants des chalets sont issus des bidonvilles qui ont été démolis dans le cadre de la récupération des assiettes foncières pour les projets à utilité publique. Actuellement, leur nombre avoisine les 4000. Depuis le lancement du projet de l'éradication de l'habitat précaire, les habitants de trois sites de chalets ont été relogés : Aïn Benian, les Ondines à Bordj El Bahri et Diar El Baraka dans la commune de Barraki. Le projet a également touché plusieurs sites de bidonvilles et de vieux bâtis constitués particulièrement de petits appartements d'une et de deux pièces. Environ 5 000 familles sur un total de 12000 programmées entre mars et octobre 2010 ont été déjà relogées. Toutes les opérations sont supervisées par le wali d'Alger. Ce responsable avait précisé avant le début de la réalisation du programme qu'il aura une alternance entre bidonvilles, vieux bâtis et chalets. Le projet consiste aussi à éradiquer les habitations dans l'enceinte des cimetières, les caves, les terrasses des immeubles ainsi que le programme du plan de sauvegarde de la Casbah. Les différents services de la wilaya ont la capacité de reloger entre 400 et 600 familles par opération. «Mais vu le nombre élevé des habitations précaires et la limitation du nombre des logements sociaux réceptionnés, on ne peut pas tout le temps envisager une grande opération de relogement», a indiqué le wali délégué à Chéraga, M. Kamel Beldjoud, excluant que le bidonville du Grand-Chéraga fasse partie du programme des 12 000 logements. Cependant, selon ses dires, les habitants du baraquement situé en face de la Copemad (Aïn Benian) seront relogés dans le cadre de ce quota. La neuvième opération qui a eu lieu jeudi dernier a eu lieu dans sa circonscription. Elle a été destinée aux 65 familles indu- occupantes de deux fermes, Nezali et ex-Flamand, dans la commune de Chéraga. Elles ont bénéficié de logements à Souidania et à Birtouta.