Canicule n Pour la première fois, depuis deux décennies, le mois sacré coïncide avec les vacances d'été et plus précisément avec le mois d'août, un des mois les plus chauds de l'année... Sous la chaleur suffocante du mois d'août, la plupart des plages ont été complètement désertées. Et là où l'on croise des baigneurs, ils se comptent sur les doigts d'une main. C'est du moins le constat que nous avons fait lors d'une virée sur les quelques plages des wilayas d'Alger et de Boumerdès. Il est 13h, nous sommes à la plage «La Station de Bordj El-Kiffan», qui est pratiquement vide en ce week-end du mois d'août. Un père de famille y joue avec ses deux enfants, un maître-nageur profite de la faible affluence pour lire un journal sous son parasol, tandis que deux jeunes filles se promènent tout au long de la plage en trempant les pieds dans l'eau. «Avant le mois de ramadan, la plage affichait complet dès les premières heures de la matinée mais depuis le premier jour de ce mois sacré il y a une affluence très timide : la plage accueille au maximum une cinquantaine de personnes, dans la majorité des enfants accompagnés de leurs parents», nous dit un jeune maître-nageur. «Depuis le début du ramadan, c'est la première fois que je viens ici, et comme vous le voyez, il n'y a personne. Les Algériens font la grasse matinée. Au cours des deux premiers mois de la saison estivale, il y avait une bonne ambiance», nous fait savoir, pour sa part, un père de famille accompagné de ces deux enfants. Nous quittons La station en direction de la plage Tamentefoust, plus connue sous le nom La Pérouse, et qui connaît une plus grande affluence. La mer est calme au grand bonheur des enfants qui en profitent pour se baigner et jouer dans l'eau, tandis que leurs parents profitent de ce calme pour se reposer sous le parasol. «Je viens ici avec mes enfants, il leur reste encore quelques jours de vacances. Donc, il faut qu'ils en profitent au maximum avant de reprendre les cours», nous dit une mère de famille, avant d'ajouter : «Mais on ne va pas rester encore longtemps puisque je dois rentrer pour préparer le f'tour.» 14h. Nous poursuivons notre virée et atterrissons à la plage El Kadous à Réghaïa. Sur les lieux, la même scène s'offre à nos yeux : à peine une dizaine de personnes, des enfants pour la majorité, alors que ce sont des centaines qui s'y rendaient avant le début du mois de ramadan, nous ont appris des jeunes que nous avons rencontrés sur place. «J'ai été étonné de voir la plage déserte, je suis venu avant le ramadan elle était souvent archicomble. Je viens pratiquement chaque après-midi avec mes enfants, eux se baignent et moi, je me contente de rester sous le parasol à lire un journal pour passer le temps», nous dit un père de famille. Un autre jeune habitué des lieux nous a fait savoir qu'il y a «des familles qui préfèrent venir en fin d'après-midi, vers 16h 30». «Mais vous savez, la plage commençait à se vider au premier jour de ramadan», renchérit son ami. Nous quittons El-Kadous et nous empruntons la route qui mène à Boumerdès plus exactement à la plage de Corso. Le parking est vide, les parasols et chaises destinés à la location ne trouvent pas preneur. «Il y a une très faible affluence durant ce mois sacré», nous dit un jeune qui loue des parasols.