Gala n Le King du raï a réussi à enchanter, jeudi soir, ses admirateurs venus nombreux au stade Oukil-Ramdane pour se délecter du concert donné par leur idole. Annoncé plusieurs jours à l'avance, ce spectacle, succédant à celui animé par Mohamed Allaoua, a drainé de nombreux spectateurs venus de toutes les localités de la wilaya et des wilayas environnantes, Alger, Boumerdès, Bouira et Béjaïa, pour voir l'artiste qui a su, comme à son habitude et à sa manière, répondre aux attentes des jeunes qu'il a gratifiés d'une quinzaine de ses tubes égrenés pendant près d'une heure et demie. C'est vers 23h00 qu'il est apparu sur scène. Il fut accueilli avec des ovations nourries. Flanqué d'une chemise blanche sur un jean, il salua le public avec un «azzul» ponctué d'un sourire large, à la limite de l'hilarité le caractérisant, avant d'entamer les chansons de son répertoire. Dellali, Liberté, Ya Chaba, Malha... sont entre autres quelques chansons qui ont fait vibrer les adeptes du raï présents à ce concert et déclinées avec une musique toute faite de rythmes et intégrant plusieurs instruments dont la guitare, le luth, la basse, le synthétiseur et le saxophone, et jouée par un orchestre aux multiples nationalités. Visiblement heureux de se retrouver parmi un public qu'il découvre pour la première fois, le chanteur, doté d'un sens inné de l'animation - il est souvent qualifié de «bête de scène» -, a fait exploser la scène lorsqu'il a marqué un intermède pour annoncer sa dédicace du tube Andalousia à l'équipe de la Jeunesse sportive de Kabylie pour lui souhaiter la victoire contre son homologue égyptienne du Ahly. Donnant l'exemple du brassage des cultures, il enchaîna avec la chanson Zwit arwits dans sa version Idir, avec lequel il avait chanté en duo, invitant ainsi le public à la danse, à laquelle se sont livrés de nombreux jeunes qui ont envahi la pelouse du stade pour se déhancher dans un mouvement du corps jusqu'à la limite de la transe, tout en reprenant en chœur les refrains de ses chansons. L'ambiance monta de plusieurs crans lorsque l'enfant d'Oran rendit hommage à celui du Djurdjura, en l'occurrence Kamel Hammadi, qui lui a composé le tube Trig lycée et qu'il a chanté à l'occasion. Parlant de cet artiste lors d'une conférence de presse et pour répondre à une question lui demandant son point de vue sur la chanson kabyle, Khaled dira : «La chanson kabyle ne m'est pas étrangère car j'ai grandi dans mon quartier, à Oran, sur des airs de Kamel Hammadi et son épouse Noura.» A la question de savoir pourquoi il a «tardé» à se produire en Kabylie, il a répliqué : «On ne vient pas comme cela, animer un concert, sans invitation. Aujourd'hui, j'y suis en réponse à une invitation qui m'a été faite.» «J'ai donné des concerts à travers beaucoup de pays mais cela fait trois ans que je n'arrive pas à donner forme à mon projet d'effectuer une tournée à travers l'Algérie», a-t-il ajouté.