Les 33 mineurs bloqués dans une mine du Chili ont pu parler pour la première fois avec leurs familles hier, dimanche, à quelques heures du lancement du forage d'un puits de secours de 700 m de profondeur, qui prendra trois à quatre mois. A raison d'un membre de famille par mineur, une minute par famille, les échanges ont rassuré sur l'état ou le moral d'un être cher au fond de la mine de San Jose (Nord), lors de conversations par radio-téléphone, à la fois émouvantes et frustrantes. «Sa voix est la même. Il n'est pas bien, mais il n'est pas mal non plus», estimait Alicia Campos, qui a retenu ses larmes en parlant à son fils Daniel, «jusqu'au moment où je lui ai dit, Chao, mon tout petit, à bientôt». Le dialogue avec les familles s'inscrit dans les efforts constants des secouristes pour maintenir le moral des 33 hommes, en prévision des trois à quatre mois d'attente. A ce jour, les mineurs et leurs proches ont pu échanger des lettres ou des images vidéo, acheminées par les sondes régulières de ravitaillement. Aujourd'hui, doit débuter le percement d'un puits de secours de 702 m de profondeur et 66 cm de diamètre, par lequel ils seront extraits un à un.