Résumé de la 2e partie n Fatiha et son mari, qui s'entendaient auparavant à merveille, n'arrêtent plus de se quereller. Elle ne comprend pas ce qui se passe, mais elle tient toujours à lui. La jeune femme aime se rappeler ces années de bonheur. Elle aime surtout se rappeler de Tahar, toujours souriant et disponible. Elle voulait voir sa mère ? Il acceptait aussitôt de l'y conduire. Elle n'avait pas envie de faire à manger ou alors elle s'ennuyait... «Habille-toi, disait-il, nous allons au restaurant !» Et bien entendu, il lui apportait tout ce qu'elle voulait. Quand elle était enceinte, en plein été, elle avait envie d'oranges. Il a fait toute la ville pour en trouver, mais en vain. Il charge des amis de lui en procurer, mais sans succès. Alors, il va au port, discute avec des marins et charge l'un d'entre eux, contre une forte somme, de lui en apporter de l'étranger. Un soir, il entre avec un sachet à la main. — Qu'est-ce que c'est ? avait-elle demandé. — ouvre ! lui dit-il en souriant. Elle avait poussé un cri en voyant les oranges ! Elle vivait encore dans l'insouciance d'un bonheur tranquille quand les premières fissures ont commencé à apparaître dans l'édifice conjugal. Tahar rentrait de plus en plus tard et surtout il était souvent soucieux. Mettant d'abord cet état sur le compte du travail et de la fatigue, elle avait fini par s'en inquiéter. — Qu'as-tu ? lui demandait-elle à chaque fois qu'elle le voyait préoccupé. — J'ai beaucoup de travail, répondait-il. Elle l'incitait à prendre un congé, à confier ses affaires à ses collaborateurs. Tahar a fini par lui dire la vérité : — ce n'est pas de travail que je me plaignais, mais de l'absence de travail… — je ne comprends pas, disait-elle. Il soupire. — Les commandes se raréfient à cause de la concurrence qui est féroce. j'ai déjà perdu beaucoup d'argent. — Ce n'est que cela ? avait-elle dit. — tu crois que ce n'est pas suffisant ? Elle avait éclaté de rire. — je croyais que c'était plus grave ! — mais c'est grave ! Elle avait secoué la tête. — non, ce n'est pas grave ! Et elle avait ajouté : — Et moi qui pensait que tu étais malade… Elle allait le soutenir, l'encourager, partager aussi ses peines et ses préoccupations. — tu ne dois pas perdre courage ! — c'est difficile ! — je suis là pour te soutenir ! Elle lui avait mis les bras autour du cou et murmuré : — je t'aime ! (à suivre...)