«Ainsi, les malades sont souvent essoufflés (insuffisance cardiaque) et souffrent d'hypertension artérielle (35% des cas), ce qui risque à long terme d'endommager le cœur, les vaisseaux, les reins… Dans certains cas, ce sont ces complications qui font découvrir la maladie. Un diabète (taux de sucre trop élevé dans le sang) peut aussi apparaître, se manifester par une fatigue, une soif et une faim intenses, une augmentation du volume des urines. Chez l'enfant, la maladie se manifeste par une croissance excessive et rapide de l'ensemble du corps (gigantisme), due à l'excès d'hormone de croissance, tant que les cartilages osseux ne sont pas soudés. Ceux-ci se soudent généralement après la puberté, mettant fin à la croissance en longueur des os. Les enfants atteints sont donc anormalement grands (la taille des garçons peut par exemple atteindre 2 mètres à la fin de l'adolescence). Le gigantisme peut être associé ou non à d'autres signes d'acromégalie (on parle alors d'acromégalo-gigantisme). Certains enfants ou adolescents atteints présentent notamment des complications cardiovasculaires et des douleurs aux articulations.» Des traitements existent aujourd'hui pour lutter contre l'acromégalie avec un double objectif : stopper la progression de la tumeur et atténuer ses symptômes. On essaye aussi de régulariser le taux d'hormone de croissance pour tenter d'enrayer la maladie. Il y a aussi le traitement chirurgical qui consiste à retirer l'adénome hypophysaire, généralement par le nez, et quand elle est de taille importante, en ouvrant la boîte crânienne.