De notre bureau : Délaissement n Fuies par les entreprises pour des raisons sécuritaires, les localités de la partie sud de la wilaya enregistrent un retard en matière de développement par rapport aux autres régions. Selon la direction de l'urbanisme et de la construction, les entreprises ne soumissionnent pas pour les projets inscrits dans les communes de la zone sud, particulièrement les daïras de Boghni et de Draâ El-Mizan. La même source précise que les entrepreneurs optent beaucoup plus pour la haute Kabylie, notamment les localités d'Azazga, Larbaâ n'Ath Irathen, Iferhounene, Aïn El-Hammam et Beni Yenni. Le développement des communes du Sud risque d'être sérieusement compromis en dépit des efforts de l'Etat pour mettre à niveau la wilaya à travers des projets d'amélioration urbaine, d'alimentation en eau potable, de logement… Cette situation ne manque pas d'exacerber les populations de la région qui se soulèvent régulièrement pour réclamer leur part du développement. Aït Yahia Moussa est l'une des communes qui a défrayé la chronique par le nombre de manifestations de rue qu'elle a vécues. Le siège de l'APC avait été régulièrement fermé par des villageois qui demandent l'amélioration de leur cadre de vie, ce qui avait poussé le maire à s'en plaindre auprès du wali lors d'une réunion du conseil de wilaya. A Tirmitine, c'est le siège de l'APC qui a été saccagé et incendié par les habitants du douar d'Aït Arif, composé des villages Megdoul, zerouda, Ibehlal et Afir, qui s'opposaient à la réalisation du lycée de la commune loin de chez eux. Dans la commune de Aïn Zaouia, une région à vocation agricole, les habitants font face à une multitude de problèmes liés à la vétusté du réseau de distribution d'eau potable, du réseau routier, ainsi qu'à un faible taux de raccordement au gaz de ville. Le mois d'août écoulé, deux villages de la localité en l'occurrence Ibrouham et Bouhamou sont montés au créneau, le premier suite à la fermeture du siège de l'APC et de la RN30 durant trois jours et le second suite à l'envoi d'une requête au président de l'APC pour revendiquer la réhabilitation du réseau routier, une meilleure alimentation en eau potable et un raccordement au gaz de ville. L'amélioration de la situation sécuritaire permettra la mise à niveau de cette partie de la wilaya durement éprouvée par le terrorisme et le banditisme, et ce, avec la concrétisation des projets dont elle a bénéficié, à commencer par le raccordement à l'eau potable à partir du barrage de Koudiet Acerdoune, réalisé dans la wilaya de Bouira, et dont les transferts d'eau ont été mis en service le mois de juillet passé, dans le but d'améliorer la dotation journalière des populations en eau. Sérieusement déstabilisé suite à un glissement de terrain Le lycée Amirouche toujours ouvert Le lycée colonel-Amirouche de Tizi Ouzou, qui devait être évacué pour la réalisation de travaux de confortement – l'établissement étant déstabilisé par un glissement de terrain –, a ouvert ses portes lundi passé à l'occasion de la rentrée scolaire. Les élèves, les enseignants et le personnel administratif auront ainsi à passer une autre année en sursis dans un établissement qui menace de s'effondrer. Pourtant, au mois de juillet passé, lors d'une conférence de presse, le directeur de l'éducation, M. Khaldi, avait annoncé que l'école sera fermée à partir de cette rentrée : «La direction et les élèves seront transférés à Didouche-Mourad (ex-ITE), une infrastructure qui appartient au secteur de l'éducation et qui a été prêtée à l'enseignement supérieur, pour combler un déficit en places pédagogiques.» Un peu plus de deux mois plus tard, ce responsable change de version en expliquant que la non-évacuation du lycée Amirouche fait suite à l'indisponibilité d'infrastructures pour y transférer les élèves. Il dira, lors d'une conférence de presse tenue mardi dernier, que la récupération de Didouche-Mourad et de Hamlat, les deux établissements du secteur de l'éducation cédés l'enseignement supérieur, dépend de l'avancement des travaux au niveau de l'université de Tamda. Quant à l'évacuation du lycée Amirouche, il précisera qu'elle s'effectuera l'année prochaine... Visiblement, rien ne presse en dépit du risque avéré d'écroulement et de la sonnette d'alarme tirée par l'APW depuis plus de 7 ans. Notons que deux autres établissements du secteur de l'éducation sont concernés par ce problème : les lycées El-Khensa et Lotfi, qui seront, eux aussi, pris en charge dans le cadre d'un programme de confortement. Une enveloppe de 60 millions de dinars, précise-t-on, a été dégagée dans le cadre des travaux de confortement du lycée Colonel-Amirouche. Après le bol de lait, un goûter pour les élèves - Dans la perspective d'assurer une prise en charge totale de l'enfant au niveau de l'école, la direction de l'éducation de la wilaya de Tizi Ouzou a lancé un vaste programme de réalisation de cantines au niveau de ses établissements scolaires. Selon Hamid Malki, inspecteur de wilaya des cantines scolaires, le secteur compte 531 cantines qui seront renforcées par 6 autres pour atteindre 536 et un taux de couverture de 95%. Le nombre d'élèves qui prendront leurs repas au niveau de ces cantines à partir du 26 de ce mois, date d'ouverture des cantines, est de 83 000. Il est à noter que la wilaya de Tizi Ouzou, dont la particularité par rapport aux autres régions du pays reste le petit-déjeuner offert aux enfants le matin grâce à l'opération «bol de lait», lancée il y a plus de trois ans par l'APW et soutenue par la wilaya, va encore lancer une nouvelle opération en faveur des élèves en leur offrant le goûter à 15h. Selon M. Malki, cette opération a été rendue possible grâce à la wilaya qui a dégagé un budget destiné à l'amélioration des repas. Du chocolat et du pain seront ainsi servis aux élèves en guise de goûter. Il s'agit là d'une nouvelle initiative de la wilaya de Tizi Ouzou afin d'assurer les meilleures conditions de scolarisation aux élèves. Eradication du préfabriqué 5 CEM et 2 lycées en chantier - Dans le cadre de l'éradication des établissements en préfabriqué, la direction de l'éducation de la wilaya de Tizi Ouzou a lancé des travaux pour le remplacement en dur de 4 CEM et 2 lycées, a indiqué mardi le directeur de l'éducation, M. Khaldi, lors d'une conférence de presse. Celui-ci ajoutera que les établissements concernés sont les collèges de Attouche à Makouda, Tamdikt à Mkira, Agouni-Moussi à Iflissen Mekla et Ouadhia. Par ailleurs, 92 salles de classe (du primaire) sont également concernées par ce programme inscrit à l'indicatif du plan quinquennal 2010/2014. Sur un autre volet, le premier responsable du secteur dira que la wilaya a bénéficié de 60 bus destinés au ramassage scolaire et qui s'ajouteront aux 220 existants. S'agissant du remplacement des tableaux à craie, l'opération sera clôturée en décembre, a-t-il affirmé.