l Le transport sanitaire au Maroc accuse de graves défaillances. Ce pays ne dispose que d'une ambulance pour 50 000 personnes et 80% de ces véhicules sanitaires d'urgence, répartis essentiellement dans le milieu urbain avec 434 ambulances contre seulement 282 unités en milieu rural, ne sont pas équipées, relève une étude sur la répartition du parc ambulancier dans le royaume publiée hier mercredi. A cet effet, et pour mettre en exergue la situation catastrophique que connaît ce maillon essentiel du système de santé, une conférence se tiendra ce jeudi à Rabat afin de «tirer la sonnette d'alarme» et de «pointer du doigt» les faiblesses «importantes» du transport sanitaire au Maroc. L'objectif de cette rencontre réunissant les professionnels de la santé et la presse est de tenter de trouver «une solution à cette grave situation», a affirmé à la presse l'organisateur de l'événement et conseiller au Haut-commissariat au plan (HCP). Sous-équipement, personnel non-formé, vétusté des véhicules... et la liste des insuffisances du secteur ambulancier est très longue, souligne la presse marocaine à la veille de cette conférence. Selon l'étude susmentionnée, l'Etat marocain détient la majorité des ambulances (le ministère de la Santé 40%, les collectivités locales 33,9%, la Protection civile 10,3%, le Croissant-Rouge marocain 2,9%), alors que le secteur privé n'occupe que 8,5% du parc ambulancier.