Clôture n Les travaux de ce sommet extraordinaire ont pris fin hier soir à Syrte en Libye. Le Soudan et le dossier palestinien étaient à l'ordre du jour de ce sommet, au cours duquel devait également être débattue la réforme de la Ligue arabe. Ce sommet arabe extraordinaire se tient au lendemain d'une rencontre entre M. Abbas et le comité de suivi du processus de paix de la Ligue arabe. Les pays arabes ont accordé aux Etats-Unis un délai de un mois supplémentaire pour tenter de sauver les négociations de paix entre Israéliens et Palestiniens, compromises par la reprise de la colonisation israélienne en Cisjordanie. Tout en soutenant le président palestinien Mahmoud Abbas, qui refuse de négocier avec Israël tant que la colonisation se poursuit, ils ont appelé, tard vendredi, Washington «à poursuivre ses efforts destinés à réunir les conditions nécessaires pour remettre le processus de paix sur les rails, notamment par un arrêt de la colonisation». Le comité de suivi du processus de paix de la Ligue arabe, réuni à Syrte (Libye), a précisé qu'il se réunirait dans un mois pour étudier des «alternatives», en cas d'échec de ces efforts. Pour le porte-parole de la présidence palestinienne, Nabil Abou Roudeina, Washington aura ainsi un mois pour tenter «de trouver une solution au problème de la colonisation», relancée fin septembre dans les colonies juives de Cisjordanie, après un moratoire de dix mois. Washington a salué cette annonce, disant apprécier le soutien arabe aux «efforts (américains) visant à créer les conditions qui permettront des discussions directes pour aller de l'avant». S'agissant du Soudan, les dirigeants arabes ont affirmé leur appui à l'unité du Soudan et son développement, à l'approche d'un référendum au cours duquel le Sud pourrait opter pour l'indépendance. La Ligue arabe a affirmé qu'elle s'engageait à «travailler en étroite collaboration avec l'Union africaine et l'ONU, pour aider les Soudanais à préparer le référendum, afin qu'il se déroule dans une atmosphère pacifique, libre, crédible et transparente». Concernant la situation en Somalie, la Ligue arabe a accueilli favorablement les efforts visant à relancer la réconciliation nationale avec toutes les composantes de la société somalienne et exhorté toutes les parties à recourir au dialogue pour le règlement des conflits et la consécration de la réconciliation nationale globale. La Ligue arabe a, par ailleurs, décidé «d'octroyer une aide financière mensuelle de l'ordre de 10 millions de dollars», à la République de Somalie pour permettre à son gouvernement d'assurer le bon fonctionnement des institutions de l'Etat et de mettre en œuvre ses programmes relatifs à la paix et à la sécurité.