Plaidoyer n Plusieurs pétitionnaires ont accusé le Maroc de poursuivre ses violations des droits de l'Homme contre le peuple sahraoui, appelant à la mise en place d'un mécanisme de protection de ces droits. Lors de leurs interventions devant la Commission des questions politiques spéciales et de la décolonisation (Quatrième Commission), de nombreux pétitionnaires ont ainsi dénoncé l'«occupation illégale» du Sahara occidental par le Maroc. Plusieurs pays ont appelé l'ONU à permettre au Sahara occidental l'exercice de son droit à l'autodétermination et à la protection des droits des Sahraouis, tout en appuyant les efforts de l'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU, Christopher Ross. Intervenant lors des débats en plénière, l'ambassadeur permanent du Nigeria à l'ONU, Augustine Ugochukwu Nwosa, a attiré l'attention des délégués sur la situation prévalant au Sahara occidental et souligné que son pays, à l'instar de plusieurs autres Etats africains qui reconnaissent la République arabe sahraouie démocratique (Rasd), appuyaient les efforts de l'ONU pour trouver une solution durable au conflit, de même que le travail de la Minurso. M. Nwosa a soutenu que seule la tenue d'un référendum d'autodétermination du peuple du Sahara occidental représentait une option viable. Pour lui, «le droit à l'autodétermination et à l'indépendance devrait être exercé de manière transparente et ne saurait dépendre de la seule volonté de l'occupant dont la loyauté aux puissances colonisatrices n'est plus à démontrer». Intervenant au nom des 15 pays de la Communauté de développement de l'Afrique australe (Sadc), le représentant permanent de la Namibie, Wilfried I. Emvula, a appelé au «respect de ce droit et à l'option d'un référendum sous contrôle des Nations unies». Par ailleurs, les violations systématiques des droits de l'homme, et le fait que les «troupes d'occupation marocaines» répondent à l'«intifada pacifique sahraouie» par la «répression féroce» d'un peuple qui revendique la tenue d'un référendum lui permettant de décider de son propre destin, ont été dénoncées. Les participants à cette réunion ont souligné à cet effet, le rôle de protection des droits de l'Homme qui «devrait être assumé par la Mission des Nations unies pour l'organisation du référendum au Sahara occidental» (Minurso). Sur cette question, M. Moreno a accusé la France de «soutien inconditionnel» au Maroc, comme en a témoigné, a-t-il rappelé, sa position en avril dernier au Conseil de sécurité lorsqu'il s'est agi d'élargir le mandat de la Minurso à la protection des droits de l'Homme des Sahraouis. Mme Sara Mesa Flores, de l'Association d'amitié avec le peuple sahraoui de l'archipel des Canaries, a dénoncé le silence de la communauté internationale sur les souffrances des Sahraouis et le «manque d'action» des Nations unies.