Le Maroc a été fermement condamné pour le pillage des ressources naturelles du Sahara occidental par les intervenants au débat de la 4ème commission de l'ONU chargée de la décolonisation. C'est ce qu'a rapporté hier, le correspondant de l'agence algérienne de presse à New York. Les interventions des pétitionnaires, venus au siège de l'ONU à New York exprimer leurs positions sur la question du Sahara occidental devant la 4ème commission de l'ONU, se sont donc poursuivies par la ferme condamnation de l'exploitation illégale et du pillage des ressources naturelles du Sahara occidental par le Maroc. Mme Cate Lewis, coordinatrice internationale de Western Sahara Ressource Watch (WSRW), qui regroupe des organisations de plus de 30 pays de défense contre l'exploitation illégale des ressources naturelles sahraouies, a appelé les Nations unies à agir pour mettre fin à l'exploitation illégale par le Maroc des ressources naturelles du Sahara occidental. L'intervenante a également suggéré que la mission de la Minurso soit élargie à la protection des ressources naturelles du Sahara occidental «exploitées illégalement par l'occupant marocain». Pour sa part, le président du groupe du Sahara occidental au Parlement britannique, M. Jeremy Corbyn, a souligné la responsabilité morale des Nations unies dans le règlement du conflit du Sahara occidental et dans la protection de son peuple sahraoui. Pour le parlementaire britannique, l'indépendance du Sahara occidental «ne profitera pas seulement aux deux parties, à savoir le Sahara occidental et le Polisario, mais à toute la région». Mme Sahli Maya, professeur de droit international, a fait savoir pour sa part que le droit international «consacre la règle selon laquelle le territoire non autonome dans toutes ses composantes et ses ressources naturelles ne peuvent être aliénés au profit d'un Etat occupant». De son côté, M. Saïd Ayachi, représentant du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui, a évoqué les «graves violations» des droits de l'Homme commises par le Maroc dans les territoires sahraouis occupés, citant, entre autres, disparitions forcées, détentions arbitraires, tortures, génocide, déplacements internes forcés de la population. Pour rappel, le débat général sur les questions de décolonisation de la quatrième commission de l'ONU, appelé officiellement commission des questions politiques spéciales et de la décolonisation, a été entamé lundi dernier et doit se clôturer vendredi prochain avec l'intervention d'un certain nombre de pays à titre individuel ou en nom de groupes régionaux. G. H.