Les 33 mineurs bloqués au fond d'une mine depuis plus de deux mois, se disputent presque pour être le dernier à remonter en surface, signe de leur «solidarité» et de leur «camaraderie», a révélé hier, dimanche, le ministre de la Santé. «Pour illustrer ce qu'ils vivent, je vous rapporte une conversation que nous avons eue hier» samedi, a déclaré le ministre. «Je leur disais que nous devions établir un ordre de remontée, et que cet ordre se déterminerait conjointement avec eux, selon des critères techniques», a-t-il relaté. «Et quelle a été leur réaction ?» «Très bien M. le ministre, mais j'aimerais sortir le dernier. Puis un autre est arrivé et a dit : Non, camarade, j'avais dit que je serai le dernier. Non, non, c'est moi qui serai le dernier, est intervenu un autre», a poursuivi le ministre. «Ils gardent un esprit admirable de solidarité et de camaraderie», a-t-il ajouté. N'en déplaise aux mineurs, les autorités ont déjà dit qu'elles suivront un modèle théorique connu pour fixer l'ordre de remontée par les puits de secours : «D'abord les plus habiles», capables de réagir à un problème, «puis les plus faibles, en dernier les plus forts», capables d'attendre le plus longtemps.