Initiative n Le 2e Festival international du théâtre d'Alger (FITA) s'ouvrira demain soir au Théâtre national Mahieddine-Bachtarzi. Il prendra fin le 25 octobre. En marge des représentations et du colloque scientifique, cette 2e édition, à laquelle prendront part dix-huit troupes venues de plusieurs pays, va à la rencontre du grand public à travers des activités de proximité. Un programme est à cet effet concocté en vue de sensibiliser un large public à la pratique théâtrale. Il reposera essentiellement sur la thématique suivante : «Les arts de la parole». «Nous avons mis en place une dynamique visant à créer un rapprochement entre le théâtre et tout le public (citoyen)», a déclaré Brahim Noual, commissaire du Festival international du théâtre d'Alger, pour qui le théâtre s'inscrit dans la cité et doit donc remplir une fonction sociale et être proche de tous et de toutes. Il a en outre précisé que cette dynamique s'articule et prend forme autour d'activités de proximité afin d'initier le public, notamment les jeunes au 4e Art. «Ces activités ne sont pas secondaires, mais revêtent une grande importance dans la mesure où elles permettent aux jeunes d'adhérer à l'art des planches», a relevé Brahim Noual, et d'insister : «Notre objectif consiste à installer et à réinstaller le théâtre dans la société et à lui restituer sa fonction sociale.» On assiste alors à une décentralisation des activités liées à l'art des planches en s'associant à d'autres institutions, telles que les maisons de jeunes, les centres culturels, les universités, les écoles… Cette dynamique se déploie également autour de la formation, d'où la mise en place, tout au long du festival, d'ateliers dans lesquels les participants – ou les inscrits – seront amenés à prendre part. «Nous avons accordé cette année, comme nous l'avons fait l'année dernière, une grande place à la formation», a indiqué Brahim Noual pour qui «l'activité théâtrale est cognitive, pédagogique et didactique», et de poursuivre : «Ce ne sont pas des formations académiques, mais plutôt un apport supplémentaire et complémentaire.» Les six ateliers prévus s'organisant autour de l'actorat, l'écriture dramatique, la critique et des techniciens de scène et des journées d'étude s'articulant autour de plusieurs axes : le chant épique et la poésie narrative d'Homère, l'imzad, le blues, le slam… Ces espaces de formation sont ouverts à toute personne désirant avoir une connaissance dans la pratique théâtrale. Brahim Noual a, en outre, souligné le souci du Théâtre national mais aussi du festival, de créer des jonctions entre le 4e Art et les autres formes d'expression artistique, à savoir l'écriture (roman, poésie, théâtre…), la musique, le patrimoine (contes, chants, paroles…), en vue de donner une impulsion nouvelle et régénératrice à la pratique théâtrale.