Projet n Les pouvoirs publics comptent installer 10 000 chauffe-eau solaires individuels et 22 000 m2 de capteurs dans les endroits publics à forte consommation d'énergie. Décidé dans le cadre du programme national Alsol, dédié à la promotion des chauffe-eau solaires individuels, la première diffusion de cet équipement est prévue prochainement en mettant dans le marché national 400 appareils de ce genre. «On va diffuser ces 400 chauffe-eau solaires sur tout le territoire national», a affirmé, hier, Mme K. Aït Saïd, chef du département transport à l'Agence pour la promotion et la réalisation de l'utilisation de l'énergie (Aprue) en marge de la Journée technique sur les énergies renouvelables, tenue au Palais des expositions à Alger. Il s'agit, selon elle, d'appareils très économiques fonctionnant à base d'énergie solaire, mais qui coûtent, plus ou moins cher, puisque le prix d'un chauffe-eau solaire commence à 70 000 DA et peut même dépasser 100 000 DA, selon la capacité de l'installation. «Ce sont des instruments importés, donc taxés à 30% par les services douaniers, en plus de la TVA qui est de 17%», explique-t-elle. Cces prix seront revus à la baisse car les pouvoirs publics ont décidé de subventionner cet équipement suivant des mesures incitatives à l'adresse des investisseurs dans le cadre du programme national de maîtrise de l'énergie. Donc, une industrie solaire est envisagée, dit-elle, dans le nouveau programme quinquennal qui prévoit l'installation de 10 000 chauffe-eau solaires et 22 000 m2 de capteurs qui seront destinés au «tertiaire», à l'instar des hôtels, des hammams et des centres de santé où la consommation d'énergie est beaucoup plus forte. Abordant le recours à cette nouvelle technologie, la responsable du transport à l'Aprue a expliqué que l'usage de l'énergie solaire aura des retombées positives non seulement sur l'individu qui verra sa facture en ce produit réduite d'une manière considérable par rapport à celle de l'électricité et du gaz, mais aussi à l'échelle macroéconomique pour l'Etat qui valorisera ces énergies primaires à l'exportation. Il y aura certainement des effets écologiques importants sur notre environnement. Mieux, cela permettra, enchaîne-t-elle, la création de l'emploi à travers la promotion d'une industrie locale. D'ailleurs, son institution a déjà contacté le département de la formation professionnelle en vue de dispenser des cours sur les métiers d'installateurs de chauffe-eau solaires dans les centres de formation professionnelle. «Il y aura aussi de la maintenance», a-t-elle renchéri, estimant que cette industrie est facilement réalisable, compte tenu de la disponibilité de la matière première. Par ailleurs, Mme Aït Saïd a fait savoir que son institution a lancé récemment un appel d'offres pour la sélection des entreprises qui prendront en charge le programme national Alsol. A ce sujet, elle indique que l'opération est en cours d'étude et l'entame du projet se fera probablement à la fin novembre prochain. A cet effet, une campagne de communication sera lancée incessamment.