Accusation n «Toutes les conditions humaines et matérielles sont réunies pour garantir la réussite de l'opération du Hadj 2010, et s'il y a des manquements c'est à cause des hadjis qui ne respectent pas nos consignes». C'est ce qu'a trouvé de mieux, comme argument et comme accusation, le directeur de l'Office national du hadj et de la Omra (Onho) Cheikh Berbara pour justifier l'anarchie et la débandade qui ont marqué jusqu'à présent le séjour de nos pèlerins. Dans le même contexte, le ministre des Affaires religieuses et des Waqfs, Bouabdellah Ghlamallh, citera le cas de certains pèlerins qui voudraient changer de chambre ou qui ne respecteraient pas les consignes de la délégation. «Les hadjis ne doivent pas changer de chambre ni demander de changer leur lieu de résidence, car ceci risque de désorganiser le travail de la délégation qui les accompagne», a-t-il souligné. Il signale dans ce contexte, le rôle des morchidine (encadreurs d'orientation religieuse) qui accompagneront les futurs pèlerins pour garantir la «réussite» de la nouvelle opération du hadj. «Ces encadreurs ont un grand rôle à jouer en matière d'accueil, de transport, de logement ainsi que d'orientation des pèlerins. Ainsi, ils veilleront au bien-être des hadjis et leur faciliteront l'accomplissement de cet acte religieux», a-t-il indiqué. Le ministère des Affaires religieuses et l'Onho veulent se rattraper après l'échec total, l'anarchie et l'organisation catastrophique qui ont caractérisé les dernières opérations du hadj et de la Omra. M. Cheikh Berbara n'a pas été tendre avec les hadjis sur un autre point. En effet, il leur reproche la méconnaissance de beaucoup de préceptes de l'Islam liés aux différents actes et rites du pèlerinage. Pour remédier à cette situation, il a appelé les encadreurs à simplifier la communication avec les hadjis. «Il faut que les imams parlent en arabe dialectal (derdja) et qu'ils évitent l'arabe classique pour que les pèlerins comprennent ce qu'on leur dit», a-t-il conclu. Dans le même sens, M. Ghlamallh a indiqué que les imams qui accompagneront les hadjis auront pour mission l'éclaircissement des hadjis sur diverses questions religieuses, notamment sur les différents actes et rites du pèlerinage. En cas de doute ou d'ignorance de n'importe quelle question, nos pèlerins, poursuit le ministre, devraient s'adresser directement aux imams algériens qui les accompagnent et ne devraient jamais demander des fetwas à des pèlerins d'autres pays, ni accepter les dépliants et autres documents qu'on leur donne. «Les fetwas que pourraient fournir des pèlerins venus des autres pays, peuvent semer le doute dans la vie spirituelle du pèlerin», a indiqué M. Ghlamallh. Dans ce contexte, le ministre souligne que «Nos pèlerins ne doivent pas être influencés par ceux venus des autres pays du monde lors du pèlerinage.» «Ce que racontent ces pèlerins, n'est pas forcement correct, ainsi nos pèlerins devraient prendre leurs précautions», a-t-il prévenu. M. Ghlamallh a enfin mis en exergue l'importance de l'organisation afin d'éviter d'éventuels désagréments. «Nos pèlerins iront accomplir l'un des cinq piliers de l'Islam, un acte qui nécessite beaucoup de patience, d'efforts et de sacrifices, ainsi ils doivent faire preuve de patience, de respect et d'organisation afin d'accomplir ce devoir religieux dans les meilleures conditions possibles», a-t-il conclu.