Les premiers groupes de hadji se rendront aux Lieux saints de l'islam le 21 octobre et prendront le départ à partir d'Alger, de Constantine et d'Oran, a indiqué hier le directeur général de l'Office national du hadj et de la omra (ONHO). 134 vols seront nécessaires pour transporter les 36 000 pèlerins aux Lieux saints de l'islam, qui seront répartis par groupe de 250 et 400 hadji, entre des vols d'Air Algérie à destination de Djeddah et de la compagnie aérienne saoudienne à destination de Médine. En matière d'hébergement, 27 immeubles ont été réservés pour les hadji à la Mecque et 9 autres à Médine pour abriter 22 000 hadji qui sont pris en charge par l'ONHO, et 7 000 autres hadji qui le seront par l'Office national du tourisme (ONT) et Touring club d'Algérie (TCA). La mission médicale algérienne, pour sa part, sera composée de 120 médecins, assistants médicaux et spécialistes et sera accompagnée de 9 tonnes de médicaments, dont plus de 400 types de médicaments concernant 17 spécialités médicales. Ces détails, concernant la prise en charge des pèlerins aux Lieux saints de l'islam, ont été révélés lors d'une rencontre des membres de la mission algérienne en charge de l'accueil et l'hébergement des hadji, avec le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, M. Ghlamallah. Une occasion durant laquelle le ministre a exhorté les 700 membres de la mission algérienne à mobiliser les moyens nécessaires à la réussite de l'opération hadj 2010. Et à «faire preuve de patience et de sagesse pour une bonne prise en charge des hadji, en matière d'accueil, d'hébergement, de soins et de transport», d'autant que la «plupart des hadji sont des personnes âgées qui accomplissent ce rite religieux pour la première fois». Le responsable en charge de l'opération, en affirmant que toutes les conditions sont réunies cette année, n'omettra pas de mettre le doigt sur le problème récurrent de l'organisation de l'opération du hadj. Le dispositif mis en place est destiné à «éviter les défaillances enregistrées l'année dernière, notamment en matière d'accueil et d'hébergement». Un problème, certes récurrent, qui revient comme un laitmotiv chaque saison du hadj, mais qui s'est fait particulièrement remarquer lors de la omra de cette année, où des Algériens ont été livrés à eux-mêmes dans les aéroports de l'Arabie saoudite, où ils étaient contraints de passer des dizaines de jours et nuits sur des cartons. Une situation qui a suscité des accusations mutuelles entre Air Algérie et les autorités saoudiennes, en sus des agences de voyages, qui encourent des risques de poursuites. Ayant provoqué la révolte de plus d'un, la mauvaise prise en charge des hadji a été la motivation essentielle derrière la prise en charge de l'opération par les pouvoirs publics, qui a mobilisé moyens humains et matériels, sur lesquels viennent se greffer des mesures exceptionnelles destinées à faciliter la procédure administrative pour l'obtention des documents du voyage, à l'instar de la délivrance d'un passeport d'une année. C'est le résultat, rappelle-t-on, de la prise en main de cette opération par les pouvoirs publics, qui lui ont dédié un conseil interministériel visant à définir les responsabilités des différents intervenants, afin de garantir la réussite de la saison du hadj 2010. A. R.