Résumé de la 22e partie n Alors qu'elle ne s'y attendait pas, des femmes, conduites par une cousine, viennent demander la main de Fatiha. La jeune femme n'en revient pas. Les visiteuses sont parties. Doudja est au comble du bonheur. — Tu t'imagines : un ingénieur ! Un ingénieur qui demande ta main ! — Sa mère et sa sœur sont venues demander ma main ! Le fils, lui, ne m'a pas vue ! — Tu plais à ces femmes, et le garçon leur a dit qu'il épousera la femme qu'elles auront choisie pour lui ! — Il doit d'abord me voir… Doudja s'emporte : — Tu es pessimiste, toi ! Mais elle est de nouveau dans les nuages. — Tu t'imagines un peu ! un ingénieur, il a un appartement à lui tout seul, une voiture… — Il n'y a pas que ça qui compte, dit Fatiha. Doudja s'emporte encore. — Quoi ! Tu veux faire la fine bouche ; tu oublies qu'à ton âge c'est la première demande sérieuse en mariage que tu reçois ! Fatiha hausse les épaules. Sa mère ne manque pas l'occasion de lui rappeler qu'elle est une vieille fille, mais Fatiha ne se formalise pas. — Laisse-le me voir, dit-elle, je le verrai aussi, si nous nous plaisons… — Il faudrait qu'il te plaise ? — Il faudrait que je lui plaise et qu'il me plaise ! — Mon Dieu, mon Dieu, tu vas me rendre folle ! Voilà des années que tu attends un mari et maintenant tu fais la fine bouche ! — Je ne fais pas la fine bouche. Non, elle ne fait pas la fine bouche, elle est même heureuse qu'on demande sa main, mais elle préfère, avant de se réjouir, voir l'homme en question. — ll va venir te voir la semaine prochaine, dit Doudja. La jeune femme se rappelle alors que cette semaine-là elle doit partir avec son directeur pour un symposium. — La semaine prochaine, dit-elle, ce n'est pas possible ! Elle donne la raison à sa mère. — Tu ne pouvais pas le dire ? s'emporte Doudja. — Je ne savais pas que ces femmes allaient fixer un rendez-vous ! — Je vais leur téléphoner, dit Doudja, nous reporterons la visite ! Elle ajoute aussitôt : — Qu'est-ce encore que ce symposium ? Ce directeur ne peut-il pas te laisser un peu tranquille ? — cela fait partie de mon travail ! — Bientôt, si Dieu le veut, tu vas te fiancer puis te marier. Il ne te traitera plus comme une célibataire ! — je te le répète, c'est mon travail, maman ! — Eh bien, si ce travail risque de te porter préjudice, tu seras contrainte de l'abandonner ! — ça, n'y compte surtout pas ! (à suivre...)