Le tribunal criminel près la cour d'Alger a condamné hier à la peine capitale l'accusé Bouchami Djaâfar pour avoir tué son père, Bouchami Ali, âgé de 73 ans dans son sommeil. Selon l'arrêt de renvoi, les faits remontent au 20 juin 2009, à Gué de Constantine (Alger), à 23h, au domicile de la famille Bouchami, lorsque l'accusé s'est dirigé vers la chambre de son père qui dormait profondément lui assénant plusieurs coups de couteau avec sauvagerie dont sept au crâne. L'accusé a reconnu, lors de l'audience, avoir profité du sommeil profond de son père pour le tuer sans en préciser le motif, déclarant tantôt avoir agi sur demande de son père, tantôt que ce dernier l'énervait. Il a prétendu être toxicomane, mais le rapport d'expertise psychologique a confirmé sa bonne santé mentale et sa pleine responsabilité pénale. Les membres de la famille Bouchami ont affirmé que leur frère Djaâfar était un «homme violent» qui avait déjà agressé son père, ébouillanté sa sœur, porté des coups de couteau à son frère et qu'il avait des antécédents judiciaires. Le procureur général a indiqué que le taux de parricides ne cessait de progresser en Algérie, précisant que le graphique des délits et des crimes fait apparaître une augmentation de ce genre de crimes. Les parricides, a-t-il dit, sont parmi les crimes les plus graves et renseignent sur la déliquescence morale et sociale, affirmant qu'un tel crime ne peut bénéficier ni d'excuses ni de circonstances atténuantes. Il a enfin requis la peine capitale contre l'accusé.