Bilan n Dans une conférence en marge du 15e Sila, la ministre de la Culture est revenue sur la politique nationale du livre et de la lecture publique. Le quatrième jour du Salon international du livre d'Alger a été marqué par l'intervention de Khalida Toumi, ministre de la Culture, lors d'une conférence dans laquelle elle a abordé la question du livre. C'est ainsi qu'elle a mis l'accent sur le soutien au livre entrepris depuis quelques années par l'Etat. Une question dont le ministère de la Culture a fait son cheval de bataille. «Le soutien au livre est érigé en véritable politique nationale», a-t-elle constaté. Ce soutien est porté par le Fonds national de développement et de promotion des arts et des lettres financé, jusqu'ici, par l'Etat. Elle a, ensuite, annoncé que ce Fonds sera alimenté, donc renforcé par une taxe prélevée sur le chiffre d'affaires de la téléphonie mobile, soit 0,5%. Par ailleurs, la ministre a fait savoir que la politique en faveur du développement du livre est en nette progression. Ainsi, 1 227 titres et 100 maisons d'édition ont bénéficié de ce soutien, entre 2006 et 2007, 1 021 titres et 150 maisons d'édition, entre 2008 et 2009, alors que le programme en cours pour la période 2010 et 2011, environ 1 400 titres seront soutenus. La ministre a déclaré que son ministère poursuit sa politique visant aussi bien à promouvoir qu'à soutenir le livre comme la lecture et ce, à travers divers dispositifs d'ordre législatif réglementaire et institutionnel. Ainsi, selon la ministre, l'action politique menée par le ministère de la Culture s'inscrit à travers «le maillage du territoire national par un réseau de bibliothèques de lecture publique et d'espaces de lecture». Ce programme, a-t-elle rappelé, a été entamé entre 2006 et 2007. Jusqu'à ce jour , 174 bibliothèques de lecture publique sur 448 ont été réalisées. Elle a indiqué que «34 bibliothèques sont actuellement en cours de réalisation», et de poursuivre : « D'ici à 2014, l'Algérie disposera de 48 bibliothèques principales de lecture publique au niveau de la totalité des chefs-lieux de wilayas et de 400 bibliothèques de lecture publique locales». Force est de préciser que toutes ces infrastructures relèvent du ministère de la Culture. Par ailleurs, la ministre de la Culture a abordé l'apport des bibliobus dans la promotion de la lecture publique et du livre. «Il y a au total 22 bibliobus qui sont fonctionnels et qui sillonnent le territoire national et notamment les régions reculées. La mise en service de 22 autres est prévue avant la fin du mois de décembre prochain», a-t-elle déclaré. S'agissant des mesures législatives et fiscales récentes en faveur du livre, la ministre a souligné que «les dispositifs contenus dans la loi de finances complémentaire de 2009, comme ceux contenus dans la loi de finances 2010, dont l'exemption de la TVA pour le papier destiné à la fabrication et à l'impression du livre et pour la création, la production ainsi que l'édition d'œuvres et de travaux sur support numérique, permettent une extension des privilèges accordés par la Loi sur l'investissement au profit des activités inhérentes au livre». A noter que toutes ces mesures entreront en vigueur, selon la ministre, dès la signature prochaine des arrêtés interministériels d'application qui sont en cours d'élaboration. La lecture sera désormais obligatoire dans les établissements scolaires. C'est ce qu'a déclaré la ministre, soulignant qu'«une rencontre entre le secteur de la Culture et celui de l'Education nationale aura lieu d'ici à la fin de l'année 2010 pour étudier la possibilité d'inscrire dans les programmes scolaires l'obligation faite aux écoliers de lire au moins quatre ouvrages par année scolaire.» Et d'ajouter : «La liste des ouvrages sera arrêtée d'un commun accord avec une priorité pour les grands auteurs nationaux.» La ministre de la Culture a, en outre, annoncé qu'«une rencontre entre les représentants du secteur de la Culture et les professionnels du livre aura lieu prochainement pour arrêter une stratégie dans le domaine de la diffusion et de la distribution du livre». S'exprimant sur la création du Centre national du livre, la ministre de la Culture a souligné : « Le directeur de ce centre sera installé après la clôture de la 15e édition du Sila qui aura lieu le 6 novembre prochain.» A rappeler que cette structure aura, entre autres, «la charge de soutenir l'ensemble de la chaîne du livre, d'encourager tous les modes d'expression littéraire, de concourir à la diffusion sous toutes ses formes du produit livresque et de donner son avis sur toute demande d'aide et de subvention aux différents intervenants dans la chaîne du livre».