Photo : Fouad S. De retour de Doha où elle s'est réunie avec les ministres arabes de la culture, Khalida Toumi a animé hier dans le cadre du Salon International du Livre d'Alger, une conférence de presse dans laquelle elle a annoncé les préparatifs du premier sommet des chefs d'Etat arabes sur la culture. «C'est une première dans l'histoire du monde arabe», estime-t-elle. La ministre de la culture a évoqué également la politique nationale sur le livre en présentant un bilan des réalisations de l'Algérie dans ce domaine ainsi que les perspectives. La ministre a rappelé dans ce contexte, les mesures législatifs et juridiques dans ce secteur. «Ce domaine a accusé un grand retard sur le plan institutionnel, réglementaire et infrastructure. D'où notre décision à faire de ce domaine notre priorité. Aujourd'hui, la bibliothèque de lecture publique a un statut. Chose qui n'existait pas avant 2007», assure-t-elle. A propos des bibliothèques de lecture publique, la ministre fait savoir que son département a réalisé 174 bibliothèques dont 22 principales et 152 locales. 234 bibliothèques sont en cours de réalisation par le ministère de la culture sans compter les 1000 prises en charge par le ministère de l'intérieur et de collectivités locales. «Le but est d'arriver en 2014 à disposer de 48 bibliothèques principales et 400 locales», précise-t-elle. De plus, outre les 24 bibliobus fonctionnels dans 24 wilayas, la ministère compte livrer 22 autres d'ici la fin 2010. La politique du livre comprend également le soutien à l'édition et à la création littéraire. Durant la période 2008-2009, le ministère a soutenu 1021 titres et 150 maisons d'éditions tandis que dans le programme 2010-2011, toujours en cours, 1400 titres sont soutenus (le nombre des maisons d'éditions soutenues sera connu en 2011). «Je tiens à signaler que le ministère de la culture n'achètera plus d'ouvrages qui ne répondent pas à la qualité, au niveau éditorial et celui des services et ne sera pas client des maisons d'édition qui n'ont pas de catalogue ou qui n'assurent pas la promotion de leurs livres. Les cahiers de charge seront dorénavant tracés par le ministère de la culture et par les professionnels», dit-elle en évoquant le centre national du livre qui sera classé par un arrêté ministériel en cours d'élaboration et dont le directeur général sera désigné après la clôture du Sila. La ministre assure également que les mesures prises en faveur du livre dans la loi de finances 2010, entreront en vigueur dés la signature des arrêtés interministériels d'application, en cours d'élaboration. Par ailleurs, la ministre a fait part de la signature d'une convention avec le ministère de l'éducation pour inscrire dans le programme d'enseignement l'obligation de faire lire aux écoliers 04 ouvrages par année scolaire. Concernant l'absence des éditeurs égyptiens au Sila, Mme Toumi a déclaré que les relations culturelles entre l'Egypte et l'Algérie ont toujours existé et qu'elles continuent à exister.