L'introduction de nouveaux produits financiers comme les «sukuk», titres conformes à la charia (loi islamique) et dont la rémunération dépend des profits ou des pertes réalisés par l'émetteur, est «en cours d'étude», a affirmé, hier, le président de la Commission de supervision des opérations en Bourse (COSOB), Ismaïl Noureddine. «La Cosob a déjà examiné l'émission des sukuk, mais c'est un domaine qui mérite d'être détaillé», a-t-il précisé dans une déclaration à l'APS, en marge du forum algérien de la finance islamique. Ce responsable a expliqué que ce volet s'inscrivait dans le cadre de la réforme du marché financier. Il a annoncé qu'«un débat national sera lancé dès 2011» sur la réforme financière. «La place financière se penche sur les moyens d'arriver à l'émission de nouveaux produits de titres d'action pas des emprunts obligataires seulement, mais des sukuk aussi», a-t-il affirmé, tout en assurant que «la demande sur ce dernier type de titres en Algérie est énorme». Les produits sous-jacents des «sukuk» peuvent être représentés par des contrats prévus par la finance islamique comme «l'ijara», «la musharaka» ou la «mudharaba».