L'introduction de nouveaux produits financiers comme les sukuk, titres conformes à la charia (loi islamique) et dont la rémunération dépend des profits ou des pertes réalisés par l'émetteur, est en cours d'étude, a affirmé le président de la Commission de supervision des opérations en bourse (Cosob), Ismaïl Noureddine. La Cosob a déjà examiné l'émission des sukuk, mais c'est un domaine qui mérite d'être détaillé, a-t-il déclaré en expliquant que ce volet s'inscrivait dans le cadre de la réforme du marché financier. Il a annoncé qu'un débat national sera lancé dès 2011 sur la réforme financière, en marge du troisième forum sur la finance islamique en Algérie, dont les travaux ont été ouverts en présence de nombreux experts financiers et décideurs, avec au menu les perspectives de développement de cette finance sur les échelles locale et régionale, selon ses organisateurs. La place financière se penche sur les moyens d'arriver à l'émission de nouveaux produits de titres d'action, pas des emprunts obligataires seulement mais des sukuk aussi, a-t-il affirmé, tout en assurant que la demande sur ce dernier type de titres en Algérie est énorme. Tout produit permettant de donner de la substance à la Bourse d'Alger sera traité, développé et encouragé, a-t-il ajouté. Les produits sous-jacents des sukuk peuvent être représentés par des contrats prévus par la finance islamique comme l'ijara, la musharaka ou la mudharaba. Il a également rappelé les quatre autres chantiers de la réforme du marché financier qui, selon lui, manque actuellement de substance, de matière, de professionnels et d'organisation efficace. L'élargissement de l'informatisation et le développement des méthodes de communication et de marketing sur les produits financiers et boursiers sont également prévus par cette réforme.