Diversité n Les zones humides ont une valeur importante. Elles apportent toutes des avantages qui se mesurent à la qualité des écosystèmes et dont les êtres humains dépendent. L'Algérie est riche en zones humides qui jouent un rôle important dans les processus vitaux, entretenant des cycles hydrologiques et accueillant poissons et oiseaux migrateurs. Pourtant, de nombreuses menaces pèsent sur elles. Tout comme les forêts tropicales, les zones humides sont détruites à un rythme sans précédent. Privées parfois de leur eau par des pompages excessifs ou par la construction irréfléchie de barrages, elles sont même complètement drainées au profit de l'agriculture. Pour rappel, 1 451 zones humides sont recensées en Algérie : 762 naturelles et 689 artificielles. Ces zones sont réparties en cours d'eau, lacs, barrages et chotts. Milieux privilégiés de transit mais aussi de reproduction pour des milliers d'oiseaux migrateurs, ces zones sont classées et protégées à l'échelle nationale et internationale. La plaine de Guerbaz, à Skikda, le lac de Fetzara à Annaba, la zone humide d'El-Kala à El-Tarf, le barrage de Djorf Torba à Béchar figurent sur la liste de ces zones humides. La zone humide de la plaine de Guerbaz, dans la daïra de Benazouz (Skikda), compte 14 lacs qui couvrent une superficie de 40 hectares. Sa diversité biologique jugée très importante par les spécialistes est caractérisée par une grande variété d'oiseaux. Sans oublier son couvert végétal composé de plus de 300 espèces. Aujourd'hui, cette zone est considérée comme un milieu touristique naturel très attractif. Le lac de Fetzara, d'une superficie de 20 000 hectares, est situé dans la commune de Berrahal (Annaba). Sa richesse biologique et sa situation stratégique lui ont valu d'être classé, en 2003, zone humide mondiale, et ce, conformément à la convention Ramsar. Il attire annuellement plus de 70 000 oiseaux de plus de 50 espèces. La zone humide d'El-Kala couvre une superficie de 15 000 hectares et se compose de plusieurs lacs dont les plus connus sont Obiera et Tanga. Ces lacs ont été classés par la convention Ramsar réserves naturelles, au vu de la richesse de leur faune et flore. Il est à noter que la zone humide d'El-Kala a été classée également réserve naturelle par l'Unesco. Le barrage de Djorf Torba a fait couler beaucoup d'encre sur son utilité stratégique en matière d'eau potable pour la wilaya de Béchar. Il permet ainsi la culture de 5 400 hectares dans la plaine d'Abadla : le blé, l'orge, les légumes, le fourrage, rien ne manquerait à l'alimentation des hommes et des animaux.