Le squelette de Lucie, considéré comme l'ancêtre de l'humanité, sera exposé dans un musée à Dakar à l'occasion du Festival mondial des arts nègres, prévu du 10 au 31 décembre prochain au Sénégal. Les 52 ossements de Lucie qui a voyagé seulement deux fois, respectivement aux Etats-Unis et en Algérie depuis sa découverte en 1974, arriveront avec la délégation éthiopienne devant participer à la manifestation, a annoncé le délégué général du troisième Festival mondial des arts nègres, Abdoul Aziz Sow. M. Sow qui s'exprimait lors d'une émission de Radio futurs médias (RFM), a précisé que l'ambassadeur éthiopien à Dakar lui a confirmé la participation d'une délégation de son pays, qui «viendrait notamment avec une des copies de Lucie, puisque l'original ne sort pas». En outre, des spécialistes éthiopiens séjourneront à Dakar lors du festival pour présenter des exposés sur l'histoire de Lucie, la plus célèbre australopithèque, considérée par certains anthropaléontologues comme l'«une des ancêtres de l'humanité». Surnommée Dinknesh en amharique (langue parlée en Ethiopie et cousine de l'arabe), Lucie qui aurait existé il y a 3,2 millions d'années, fut découverte en novembre 1974 au bord de la rivière Hawash, dans le triangle de l'Afar, à l'est du l'Ethiopie. M. Sow a, par ailleurs, affirmé que «tout ce qui est humainement faisable» est en train d'être fait pour la tenue du festival qui a été reporté quatre fois depuis 2007. Le festival des arts nègres dont le Brésil est le pays «invité d'honneur» sera une occasion de «montrer ce que l'homme noir a de meilleur, tous les aspects de la vie dans lesquels il excelle, la primauté du monde noir dans la civilisation et sa présence dans tout ce qui fait le monde moderne», a-t-il dit. Le coût financier du festival est estimé entre 50 milliards de FCFA (plus de 76 millions d'euros) et 70 milliards de FCFA" (près de 107 millions d'euros) dont une partie est financée par des pays étrangers. La première édition du Festival mondial des arts nègres a été organisée en 1966 à Dakar par le «poète-président» et «chantre de la négritude», Léopold Sédar Senghor. La deuxième édition s'est tenue en 1977 au Nigeria.