Résolution n Le gouvernement israélien a débloqué 17 millions d'euros pour le nouveau projet municipal israélien visant à développer la zone d'El Bouraq à El Qods occupée. Devant une telle manœuvre provocatrice, de nombreuses parties palestiniennes, notamment l'Autorité palestinienne ont réagi hier, dimanche, pour dénoncer l'attitude d'Israël. Le porte-parole de l'Autorité palestinienne, Ghassan Khatib a affirmé que ce projet est «illégal» parce qu'il «se trouve dans une zone occupée» et les Israéliens «n'ont pas le droit de faire le moindre changement dans des zones occupées, en particulier à El Qods.» «La communauté internationale doit faire pression sur Israël pour stopper tout projet qui vise à changer les choses sur le terrain», a-t-il dit, en soulignant que ces actes entravent «le règlement pacifique car toute solution doit inclure El Qods.» Le gouvernement du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a annoncé sa décision de poursuivre ce projet présumé de développement de la zone d'El Bouraq où l'occupant sioniste a érigé son «Mur des Lamentations» et ses environs dans la vieille ville d'El Qods. Les Palestiniens estiment que ces projets visent à modifier la réalité sur le terrain et favoriser la colonisation juive des lieux saints musulmans. Ce projet de développement, sous la direction du bureau du Premier ministre israélien, est susceptible de déclencher de vives protestations des institutions musulmanes de par sa proximité avec l'esplanade des Mosquées, lieu saint de l'islam. Le Waqf (Office des biens musulmans) et les Palestiniens dénoncent régulièrement un processus de «judaïsation» d'El Qods sur fond de poursuite de la colonisation. En 1996, l'ouverture par la municipalité d'un tunnel à proximité de l'esplanade des Mosquées et aboutissant dans le quartier musulman, avec l'aval de M. Netanyahu, Premier ministre de l'époque, avait déclenché des émeutes sanglantes faisant plus de 80 morts. Hier dimanche, le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a affirmé au Caire qu'il n'accepterait pas une reprise des négociations de paix avec Israël sans un gel de la colonisation à El Qods. «S'il n'englobe pas à El Qods, c'est-à-dire s'il n'y a pas de gèle total de la colonisation dans tous les territoires palestiniens, y compris El Qods, nous ne l'accepterons pas», a affirmé M. Abbas. «Si Israël veut revenir aux activités de colonisation, nous ne pouvons pas continuer. Il faut que le gel de la colonisation englobe tous les territoires palestiniens et en premier lieu la ville d'El Qods», a-t-il ajouté à l'issue d'un entretien avec le chef de l'Etat égyptien Hosni Moubarak.