Cependant, avec 11 morts quotidiennement, l'Algérie enregistre l'un des bilans les plus alarmants au monde. La Journée mondiale, en souvenir des victimes de la route, a été célébrée hier, mardi, au siège de l'Entreprise de transport urbain d'Alger (Etusa) à l'initiative de l'association Al Baraka d'aide aux personnes handicapées. L'objectif de cette rencontre était de sensibiliser les citoyens sur le problème des accidents de la route et leurs lourdes conséquences. Mme Boubergout Flora, présidente d'Al Baraka, explique l'implication de son association dans le cadre de la prévention contre les accidents de la circulation, par le fait que ces derniers sont la principale cause des handicaps moteurs enregistrés annuellement. Il s'agit en effet de quelque 3 000 victimes engendrées annuellement par les accidents de la circulation et qui deviennent handicapées. La présidente de cette association a appelé les pouvoirs publics à aménager des édifices afin de faciliter l'accès aux personnes handicapées moteurs, telles que les banques, les bureaux de poste et les administrations. «Il existe 4 millions de handicapés en Algérie», dit-elle. Dans son intervention, le représentant de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), M. Tatachek, a fait savoir que «depuis l'application du nouveau code de la route, nous enregistrons une baisse des accidents. En l'espace de dix mois, le nombre de ces accidents a baissé de 13,75% par rapport à l'année dernière, celui des blessés de 14,64%, tandis que le nombre de morts a baissé de 15,93%». Il relève que 554 décès ont été enregistrés durant les 10 premiers mois de l'année en cours contre 659 durant la même période en 2009. Le même intervenant souligne toutefois la nécessité d'intensifier les campagnes de sensibilisation sur le danger des accidents de la route en direction du citoyen qui est la première cause de ces accidents. Pas moins de 11 morts sont enregistrés quotidiennement sur nos routes, précise-t-il. Pour sa part, Messaoud Nacer, membre de l'association organisatrice, a indiqué que les accidents de la route en Algérie font chaque année quelque 4 200 décès et 60 000 blessés. En 2004, l'Etat avait dépensé 100 milliards de dinars pour la prise en charge de ces victimes, précise-t-il. L'intervenant a préconisé, devant une salle archicomble, la nécessité de recourir au contrôle permanent des routes et des véhicules, la mise en place d'un réseau de pièces détachées de bonne qualité. Il évoque dans le même sillage l'importance de durcir le contrôle sur l'importation des véhicules d'occasion. Lors de cette rencontre, à laquelle ont assisté les représentants de plusieurs secteurs et des personnalités artistiques, une cérémonie a été organisée en l'honneur d'anciens chauffeurs travaillant pour l'Etusa. Handicapés : bientôt un transport Le directeur général de l'Entreprise des transports urbain et sub-urbain d'Alger (Etusa), M. Yacine Krim, a déclaré hier mardi, que son entreprise s'apprête au lancement d'un projet relatif à la mise en place d'un parc d'autobus aménagés spécialement pour les handicapés physiques. Ce projet sponsorisé par Sonatrach sera lancé en 2011 à Alger avant d'être généralisé sur le territoire national. Le principe est d'assurer 5 autobus équipés par wilaya. S'agissant de l'utilisation des tickets électroniques, ce responsable a déclaré que l'Etusa procédera à l'ouverture de 2 points de vente de tickets utilisables à plusieurs reprises dans les communes d'El-Biar et Mohamed Belouizdad.