Escalade n Atteintes au Coran, profanation des tombes, manifestations contre la construction des mosquées et réforme éducative «anti-islam», ce sont des actes qui se produisent régulièrement depuis quelque temps. Récemment, plus précisément au mois de septembre, la France, les Etats-Unis, la Grande Bretagne et l'Italie ont connu, en l'espace d'une semaine seulement, une série d'actes islamophobes. Des actes «islamophobes» de plus et «une provocation de trop» aux yeux de la communauté musulmane. Si le projet, tant contesté par la communauté musulmane et même musulmane, de l'autodafé du Coran a connu son avortement aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne il a accouché d'une vidéo diffusée sur Internet, où l'on voit un groupe d'hommes mettre le feu au Livre Saint de l'Islam. La vidéo montre les hommes en train de pousser des cris de joie en regardant le premier livre se consumer, et crier «11 septembre, Journée internationale pour brûler le Coran» et «Pour les gars en Afghanistan». La police britannique a indiqué par la suite avoir arrêté six personnes, soupçonnées d'être impliquées dans cette affaire, avant de toutes les remettre en liberté conditionnelle. En France, 37 tombes ont été vandalisées en une semaine dans deux carrés musulmans d'un cimetière au sud de Strasbourg. Selon les autorités locales, il s'agit de la 4e profanation de cimetière dans cette agglomération depuis le début de l'année. En Italie, le projet de construction d'une mosquée dans la ville de Florence, a fait l'objet d'une polémique entre ses promoteurs et les opposants. Ces derniers mettent en avant des explications jugées infondées, à savoir la question de la sécurité et de la tranquillité du voisinage. Dans cette province qui compte quelque 30 000 citoyens de confession musulmane, au moins 200 italiens se sont convertis à cette religion. «Si les catholiques, protestants, orthodoxes, juifs, hindous, bouddhistes, ont le droit de pratiquer librement leur religion et disposer de leurs lieux de culte, ce droit ne peut être refusé aux musulmans, maintenant qu'ils sont près de deux millions vivant dans toute la péninsule», écrit un journal local qui juge absurde l'opposition au projet de la mosquée. Aux Etats-Unis, dans l'Etat du Texas, le «board of education», l'équivalent dans cet Etat du ministère de l'Education, a adopté une résolution visant à lutter contre ce qu'elle considère comme un parti pris «pro-islam et anti-chrétien» dans les manuels scolaires. Une résolution perçue par ses détracteurs comme une énième tentative de «diaboliser l'islam» et de «politiser l'éducation». «Il est difficile de ne pas tirer la conclusion que les membres (du board) qui ont voté pour cette résolution, ne souhaitaient rien d'autre que jouer sur la peur et le sectarisme pour monter les chrétiens contre les musulmans», a réagi Katy Miller, présidente de l'association Texas Freedom Network.