Accusé de viol et d'agression sexuelle, Julian Assange, aujourd'hui au cœur d'une controverse mondiale après la diffusion par son site de 250 000 télégrammes confidentiels du département d'Etat, a saisi la Cour Suprême de Suède pour contester le mandat d'arrêt lancé à son encontre le 18 novembre dernier. Mais il fait l'objet, depuis hier soir, d'un avis de recherche international. Le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, fait désormais l'objet d'un avis de recherche international (notice rouge) diffusé, hier soir, par Interpol pour viol et agression sexuelle présumés. Sur son site Internet, Interpol a précise que toute personne disposant d'information sur Assange devra contacter la police. Les notices rouges autorisent la transmission à l'étranger de mandats d'arrêt émis par des autorités de police nationales. Quelques heures avant, l'ancien pirate informatique, aujourd'hui au coeur d'une controverse mondiale après la diffusion par son site de 250 000 télégrammes confidentiels du département d'Etat, a saisi la Cour Suprême de Suède pour contester le mandat d'arrêt lancé à son encontre par la justice suédoise dans cette affaire de viol présumé pour laquelle le Parquet avait annoncé l'ouverture d'une enquête. Son arrestation a été ordonnée le 18 novembre. L'avocat du fondateur de WikiLeaks avait contesté cette décision mais celle-ci avait été confirmée en appel, laissant comme seule alternative un pourvoi devant la Cour Suprême. Assange rejette ces accusations et dénonce "un cirque judiciaire" lié à ses activités. Ce natif d'Australie entretient le mystère sur ses déplacements et lieux de résidence. Par ailleurs, WikiLeaks a annoncé hier après-midi être la cible d'une nouvelle attaque informatique. Pour éviter de nouvelles révélations, la Maison-Blanche a indiqué, pour sa part, avoir ordonné un passage en revue des procédures de sécurité. Le ministre de la Justice a rappelé qu'une "enquête pénale est en cours, nous ne sommes pas en position pour l'instant de donner des résultats, mais l'enquête est en cours". Les fuites de WikiLeaks ont semé la consternation parmi les diplomaties dans le monde. La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton est allée jusqu'à les qualifier d'"attaque contre la communauté internationale". Ce a quoi Assange a répondu : "Mme Clinton "devrait démissionner, s'il peut être démontré qu'elle était derrière l'ordre donné aux responsables de la diplomatie américaine d'espionner au sein des Nations unies, en violation des conventions internationales que les Etats-Unis ont signées". L'Australien de 39 ans s'exprimait via le service de téléphonie sur Internet Skype depuis un lieu non identifié… R. I. / Agences