Bilan n Agée de 5 ans à peine, le secteur des écoles privées en Algérie en est encore à ses débuts. Entre lacunes et nouveautés, il se cherche une voie. Lors de la rencontre d'évaluation et de concertation entre les directeurs des établissements scolaires privés et les cadres du secteur, le ministre de l'Education nationale, Boubekeur Benbouzid, a estimé à 25 000 le nombre des élèves scolarisés dans tous les cycles de l'enseignement au sein des établissements privés. Ils seraient répartis sur 152 établissements, dont 94 à Alger. Pourtant, le chargé du dossier des écoles privées auprès du même département a estimé le nombre des écoles privées recensées jusqu'au mois d'août 2010 à 165 écoles. Ces établissements auraient, selon la même source, ouvert leurs portes pour l'année scolaire en cours. Il va plus loin en estimant que ce chiffre risque fortement d'être revu à la hausse vu que des dossiers ajournés sont en étude au niveau du ministère. A la recherche d'une meilleure scolarisation pour leur progéniture, beaucoup de parents optent pour ces écoles privées. Ces dernières sont nées en 2005 suite à l'ordonnance présidentielle signée le 23 août 2005. Dès le début de cette nouvelle expérience on a recensé 99 écoles, réparties sur 14 wilayas. Dès lors, 13 000 élèves ont rejoint le secteur privé. De plus en plus convoité, le cercle des écoles privées n'a cessé de s'élargir. Il a atteint 126 écoles en 2006, 142 en 2008 et 154 en 2009. Visiblement, les promoteurs privés ne se sentent pas gênés par la panoplie de mesures prises par la tutelle à leur encontre. Ils se sont vite conformés à l'enseignement du programme national tel que défini par le ministère de l'Education nationale et aussi à la considération de la langue arabe, comme langue d'enseignement. En somme, la matière éducative reçue par les inscrits dans les établissements privés est la même que celle de leurs camarades du secteur public. Principale différence, les conditions de travail mises à la disposition des élèves. En effet, l'enseignant en charge d'une classe d'environ une quinzaine d'élèves, parvient à mieux maîtriser et s'occuper de chaque cas à part. D'ailleurs, beaucoup de parents sont séduits par l'idée d'offrir une prise en charge particulière pour leur enfant, ce qui est impossible dans le secteur étatique. Outre ce suivi particulier, les écoles privées ont une autre valeur ajoutée, à savoir, les matières optionnelles. Autorisés par la tutelle, les directeurs d'établissements privés ont la possibilité de joindre au programme national certaines matières dites «optionnelles». Ce sont des séances qui permettent aux élèves d'améliorer leurs connaissances en matière de langues, sciences, technologies et de s'ouvrir sur les nouveautés. M. Atia, chargé du dossier des écoles privées au niveau du ministère de l'Education nationale, a certifié la disponibilité de la tutelle à aider ces écoles, en particulier celles offrant des classes préparatoires.