Résumé de la 98e partie n C'est le chef qui dirige les caravaniers. C'est aussi un homme qui connaît bien les pistes et qui sait se repérer dans le désert. La sagesse populaire enseigne qu'il faut toujours avoir un métier dans la vie. qu'importe ce que l'on sait faire, mais ce que l'on sait faire doit être toujours bien fait… Il n'y a pas de sot métier, dit-on encore, et toute chose apprise a son importance dans la vie. Les vieux sages du Souf racontent cette histoire pour illustrer cette vérité. Autrefois, il y a de cela longtemps, une caravane avançait dans le désert. Les chameaux sont chargés de marchandises que l'on transporte sur des centaines de kilomètres. Le voyage est pénible, mais chacun est content d'avoir réalisé de bonnes affaires. Quand on arrivera au Souf, destination du voyage, on pourra en tirer de gros bénéfices. Comme dans chaque caravane, il y a le chef. C'est lui qui dirige les caravaniers. C'est aussi un homme qui connaît bien les pistes et qui sait se repérer dans le désert. Les autres se fient à lui et lui témoignent beaucoup de respect. D'ailleurs, quand on veut voyager on s'interroge toujours sur le chef : est-il compétent ? a-t-il beaucoup voyagé ? connaît-il bien les pistes ?... Beaucoup de chefs même sont des maîtres d'armes et savent manier le glaive et l'épée… Après tout, toute caravanes peut tomber entre les mains des pillards qui, à cette époque, écumaient les déserts Dans les caravanes, il y avait surtout des voyageurs qui faisaient du commerce : on emportait des objets de son pays que l'on vendait et en achetait des objets du pays hôte que l'on ramenait chez soi. Or, cette fois-ci, il y a, parmi les caravaniers, le moqqadem ou le chef d'une zaouïa, un personnage très imbu de sa personnalité. Alors que les autres viennent discuter avec le chef de la caravane, lui, reste silencieux. Ce n'est pas un homme de son niveau qui allait s'abaisser au niveau d'un homme du vulgaire. Une fois pourtant, le chef s'approche quand même du moqqadem. Il est assis à l'écart et lit un livre. —Comment supportes-tu le voyage ? lui dit-il. L'homme lève les yeux de son livre. — C'est à moi que tu parles ? — Oui, dit le chef, je demande à chacun s'il supporte le voyage. Le moqqadem a un regard méprisant pour le chef.. — J'ai appris à me montrer patient ! Le chef sourit. — La patience est une vertu ! — Je le sais dit l'homme, qui s'est remis à son livre. Une autre fois, les autres caravaniers discutent avec le chef. Le moqqadem s'approche et écoute ce qui se dit. — Les tapis se vendent bien, dit l'un des commerçants — Moi, j'ai ramené des perles, dit un autre — Tu te connais en perles, toi ? — Bien, sûr… Dis-moi ce que tu veux savoir ! Et le marchand lui expose son savoir sur les perles. —Je ne croyais, dit quelqu'un admiratif, qu'on pouvait connaître autant de choses sur les perles ! (à suivre ...)