Résumé de la 100e partie n Victoria apprend à Richard qu'elle connaissait Carmichaël... Vous le connaissiez ? Est-ce que ça signifie qu'il... Victoria hocha la tête. — Oui. Il est mort. — Quand ? — A Bagdad il y a quelques jours. Au Tio Hôtel — Très vite, elle ajouta : — On ne l'a pas dit... Personne ne le sait... II y eut un silence de quelques secondes. Mais, demanda-t-il, vous, comment se fait-il que vous le sachiez ? — J'ai été mêlée à l'affaire... par accident. Il la regarda, longuement, ne sachant que penser. Brusquement, elle reprit : — Au collège, votre surnom, ce n'était pas Lucifer ? — Lucifer ? Non. On m'appelait le Hibou... Parce que je portais déjà de grosses lunettes... — Et, à Bassorah, vous ne connaissez personne qu'on appellerait Lucifer ? Il réfléchit. — Non... Lucifer, le fils du Matin, l'Ange déchu... Non, je vois pas de Lucifer... Scrutateur, son regard se posait sur Victoria. — J'aimerais, reprit-elle d'un ton décidé, que vous me racontiez exactement ce qu'il s'est passé à Bassorah. — Mais je vous l'ai dit ! — Pas complètement. Cet incident, où a-t-il eu lieu ? — Dans l'antichambre de consulat. J'étais venu rendre visite à Clayton, le consul. — Qui y avait-il dans la pièce avec vous ? Carmichaël, ce voyageur de commerce... Et qui encore ? — Deux personnes, si je me souviens bien. Un petit type à la peau brune probablement un Français, et un vieillard, un Persan. — Vous avez dit que Carmichaël avait «disparu»... Par où est-il parti ? Il a d'abord suivi le long couloir qui mène au cabinet du consul. Au fond, il y a une porte, ouvrant sur les jardins... — Je sais, dit Victoria. J'ai séjourné au consulat. Vous veniez juste de partir quand je suis arrivée. — Tiens ? C'est curieux… Il continuait à l'examiner, mais elle ne se souciait pas de lui. Elle revoyait le consulat, avec son grand couloir et la porte qui, tout au bout, mettait comme un rectangle inondé de soleil. — Il est donc parti vers les jardins ? — Oui. Puis, brusquement, il a fait demi-tour et il a filé vers l'autre porte, pour gagner la rue. Après, je ne l'ai plus revu... — Et le voyageur de commerce ? Richard haussa les épaules. — Il a raconté qu'il avait été attaqué et dévalisé la nuit précédente par un Arabe et qu'il avait cru, dans l'antichambre du consulat, reconnaître son agresseur. La suite de l'affaire, je l'ignore, car je prenais l'avion pour Kuweït. A ce moment-là, qui y avait-il au consulat comme invités ? — Un certain Crosbie, qui est dans les pétroles. Personne d'autre… Si pourtant… On attendait quelqu'un, qui devait arriver de Bagdad, mais ce quelqu'un, je ne l'ai pas vu et son nom m'échappe... (à suivre...)