Résumé de la 83e partie n Victoria vient de se rappeler un petit détail : sir Ruppert avait un clou dans le cou... Vous ne comprenez, pas Edward ! Ce clou (furoncle), le matin où j'ai vu sir Rupert sur son balcon, il ne l'avait plus ! — Et alors ? — Mais, Edward, réfléchissez ! Dans l'avion, il avait un clou, au Tio, il ne l'avait plus ! — Le clou avait percé, voilà tout ! — Certainement pas ! C'était un clou qui commençait seulement... et, de toute façon, il aurait laissé «une trace, une petite cicatrice... Or, il, n'y avait rien, l'homme que j'ai vu ce jour-là au Tio, cet homme-là n'était pas sir Rupert ! Edward regardait Victoria, l'air stupéfait. — Voyons, Victoria, vous perdez la tête ! C'était forcément sir Rupert. Vous l'avez d'ailleurs reconnu... — C'est-à-dire que j'ai cru le reconnaître… J'ai reconnu un grand chapeau, son manteau, son allure… — Mais à l'ambassade, on le connaissait ! — A l'ambassade ? Il n'était pas à l'ambassade, il était au Tio. Un vague attaché l'attendait à l'aéroport L'ambassadeur était à Londres. Et puis, sir Rupert avait tellement voyagé, on le voyait si rarement en Angleterre… — Mais pourquoi l'aurait-on... — Pourquoi ? A cause de Carmichaël, qui devait le rencontrer à Bagdad pour lui faire part de ce qu'il avait découvert Ils ne s'étaient jamais vus. Carmichaël ne pouvait pas savoir qui, il avait en face de lui, il ne se méfiait pas. Et c'est évidemment le faux sir Rupert qui a tué Carmichaël ! Pour moi, Edward, c'est une certitude absolue ! — Je suis sûr que vous vous trompez, Victoria ! N'oubliez pas que c'est plus tard que sir Rupert a été assassiné, et au Caire ! — Mais c'est bien au Caire qu'on l'a tué, je m'en rends compte maintenant. C'est horrible Edward ! Je peux dire que j'étais là ! — Nous sommes en pleine folie ! — Pas du tout, Edward ! Ecoutez-moi ! C'était à l'escale du Caire !. On a frappé à ma porte... Du moins, je l'ai cru... En réalité on avait frappé à côté, à la porte de sir Rupert. C'était une hôtesse de l'air, qui venait lui demander si ça ne le dérangerait pas de passer tout de suite au bureau qui se trouvait à deux pas, dans le même couloir... Je suis sortie de ma chambre presque tout de suite après. Il fallait passer devant une porte sur laquelle il y avait une pancarte clouée, indiquant que c'était le «bureau du Contrôle». La porte s'est ouverte et sir Rupert est sorti. C'est seulement aujourd'hui que j'ai compris que ce n'était pas le même sir Rupert. Ses assassins l'attendaient dans le prétendu bureau, ils l'ont assommé à son entrée et celui qui est sorti, c'est l'autre, celui, qui devait jouer le rôle de sir Rupert. J'imagine qu'ils n'ont pas dû tuer sir Rupert tout de suite, qu'ils l'ont drogué et tenu prisonnier pour ne se débarrasser de lui que plus tard, quand l'autre est revenu de Bagdad. — C'est une magnifique histoire, Victoria, mais, en toute sincérité elle me paraît invraisemblable ! Vous n'avez aucune preuve… (à suivre...)