Crime n Le 25 février, le patron de la DGSN Ali Tounsi a été assassiné en plein jour dans son bureau. L'Algérie perd un grand homme. «Tounsi a consacré sa vie au service de la nation, à la lutte antiterroriste durant les 16 dernières années et à la modernisation de la Sûreté nationale», a déclaré Yazid Zerhouni. Sur le coup, personne n'a voulu croire aux circonstances de sa mort. Les journalistes et photographes qui se sont rendus à la DGSN, lieu du crime, se sont vus interdire l'accès par les forces de l'ordre. Le siège de la police a été d'ailleurs immédiatement encerclé à l'annonce du meurtre. Selon le ministère de l'Intérieur, l'auteur du crime aurait été pris de démence lorsqu'il a pointé son arme sur le chef de la police avant de la retourner contre lui. Ces informations ont été diffusées par le biais d'un communiqué envoyé à 13h, alors que Ali Tounsi est décédé à 11h. Nombre d'anomalies et d'ambiguïtés ont entouré cette affaire. Les versions se contredisaient à tel point que certains ont pensé que tout avait été programmé et rien n'a été fait pour que la vérité éclate. «Cela risque de s'achever comme l'affaire de l'assassinat de Boudiaf !», lit-on dans certains commentaires électroniques… Quant au mobile du crime, certains organes de la presse nationale soulèvent un problème personnel qui aurait existé entre le défunt Ali Tounsi et son assassin, Oultache. Ce qui a été démenti par les avocats de la famille de la victime. Selon d'autres sources, c'est suite à un vif échange de propos prêtant au patron de la police l'intention de le limoger, que Oultache a braqué son arme sur Ali Tounsi et a tiré. Une autre version encore est rapportée par la presse selon laquelle «Ali Tounsi avait reçu des informations sur des transactions douteuses concernant les transmissions. Suite à quoi, il a décidé de geler les prérogatives du chef de l'unité aérienne. Oultache n'a pas accepté que sa réputation soit ternie et n'a rien trouvé d'autre que de tirer sur son ami et ainsi mettre fin à une enquête judiciaire. Devant le juge, l'accusé a nié avoir visé le défunt à la tête.» Qui donc a, alors, tiré les deux balles dans la tête de la victime et qui l'ont achevée ? s'interroge un avocat de la famille Tounsi. Oultache dit n'avoir rien retenu de cet incident. Ali Tounsi est décédé durant son transfert à l'hôpital emportant ainsi dans sa tombe tous les secrets de ce douloureux événement.