Rencontre n «La gouvernance des territoires et des ressources naturelles» est le thème d'un séminaire national de formation ouvert, hier, mercredi, au Parc national de Taza (PNT), à Jijel. Cette formation à laquelle ont participé des représentants de huit parcs nationaux et d'autres partenaires du PNT, qui se poursuit en ateliers aujourd'hui, jeudi, a pour objectif de «renforcer les capacités des cadres locaux en matière de développement socioéconomique dans une dynamique de développement durable et de préservation de la biodiversité et du patrimoine national», a indiqué le directeur du PNT, Hacène Kaddour. Les différents ateliers mis en place lors de cette rencontre se sont penchés notamment sur les différents aspects socioéconomiques et du développement durable des aires protégées, a-t-il précisé. Ce séminaire constitue le «fruit d'une réflexion émanant de constats et de consultations auprès des différents partenaires du PNT». Il s'inscrit aussi dans le cadre d'une stratégie de valorisation et de transfert des résultats de la recherche provenant des différents projets dont a bénéficié cette grande aire géographique naturelle et marine de la wilaya de Jijel, ont souligné les organisateurs. «La difficile intégration des objectifs de conservation et des objets de développement suppose une meilleure connaissance des enjeux socioéconomiques locaux et une adaptation des modes de gouvernance des aires protégées, vers une implication accrue des usagers», ont encore précisé les animateurs de cette rencontre, estimant que la protection des aires protégées demeure un «instrument majeur et efficace de la conservation de la biodiversité». L'homme, en tant qu'«acteur-sujet», doit admettre que son sort reste tributaire de son territoire, donc de son environnement naturel et socioéconomique, a souligné, de son côté, un participant à cette rencontre nationale. Cet atelier vulgarisateur de nouvelles approches «nécessaires pour la gouvernance du territoire et de ses ressources naturelles», en conciliant conservation et développement économique et social, se veut une «démarche de première importance». Celle-ci, permettra d'initier les cadres, directement ou indirectement, à la gestion des ressources naturelles et à la gouvernance des territoires locaux, de doter les participants d'outils élémentaires d'analyse socioéconomique, d'initier les écologues biologistes à l'économie, les économistes aménageurs à l'écologie, de mettre en exergue à travers ces cas pratiques (PPDRI, projets pilotes...) la place des approches pluridisciplinaires et participatives (écotourisme, agriculture, pêche) et, enfin, initier aux impératifs d'un développement durable local intégré et à la notion de gouvernance des territoires, a-t-on affirmé.