Renfort n Après la piste de l'ESS, c'est au tour de l'USMA de s'intéresser à Hervé Renard, l'ancien sélectionneur de la Zambie. Le technicien français est d'ailleurs depuis hier à Alger pour négocier son contrat. Sitôt arrivé, sitôt l'affaire conclue. En effet, après avoir rencontré les dirigeants du club de Soustara, l'ex-sélectionneur de la Zambie et de l'Angola a trouvé un terrain d'entente avec le premier responsable de la SSPA USMA Ali Haddad. Selon des sources sûres la durée de son contrat est de trois années. «Franchement, j'ai été impressionné aussi bien par l'homme que par la teneur de son discours. Ce dont je suis sûr, c'est qu'avec M. Haddad, ce club sera dans les années à venir un grand club professionnel, l'un des tout meilleurs d'Afrique, et il le deviendra avec ou sans moi», a déclaré Hervé Renard sur Le Temps, le quotidien appartenant au groupe Haddad. Prévu au départ à Paris, la rencontre entre Hervé Renard et le président de l'USM Alger et patron de l'ETRHB, Ali Haddad, a eu finalement lieu à Alger puisque le technicien français a déjà déposé ses bagages dans la capitale pour négocier directement avec les dirigeants du club de Soustara. Il faut dire que ceux qui ont cru que la direction de l'USMA allait laisser Mohamed Mekhazni à la tête de l'équipe jusqu'à la fin de la saison, se sont vraiment trompés, car depuis le départ de Noureddine Saâdi, les dirigeants se sont mis à la recherche d'un autre entraîneur, même si un communiqué disait le contraire à ce sujet. D'ailleurs, avant de refermer la parenthèse Saâdi, il y a lieu de préciser que ce dernier n'a pas perçu son dernier mois de salaire et que le directeur de l'administration générale ne l'a jamais plus recontacté alors qu'il s'était engagé à le faire pour trouver une solution à l'amiable au contentieux qui lie désormais les deux parties. Aux dernières nouvelles, Saâdi a déjà entamé les procédures légales pour recouvrer ses droits. Quant à Hervé Renard, qui est venu tout droit de Nice, il a entamé, dès hier soir, les négociations lors d'une entrevue avec le président Haddad. Interrogé par quelques journalistes à sa descente d'avion, Renard a tout simplement indiqué que s'il était là, c'est qu'il s'agit d'une offre sérieuse, mais qu'il devait négocier et connaître en même temps le projet sportif du club et les moyens dont il dispose pour les concrétiser. Le technicien français n'a jamais caché ses intentions de travailler en Algérie, notamment à la tête de l'Equipe nationale, même s'il dit que le challenge de l'USMA l'intéresse à plus d'un titre et qui sait, peut-être qu'à travers les résultats réalisés avec ce club il pourra atterrir, un jour, en sélection. Dans le football, tout peut arriver très vite. En attendant, l'USMA devra casser sa tirelire pour s'attirer les services de Renard dont les prétentions salariales se situent entre 28 000 et 30 000 euros par mois. Haddad nourrit de grandes ambitions pour son nouveau club en recrutant cet ancien défenseur central de l'AS Cannes, qui s'est fait une bonne réputation après ses passages en Afrique à la tête des sélections du Ghana (en tant qu'adjoint), d'Angola et de Zambie. Trois ans et une mensualité de 30 000 £ Selon les premières indiscrétions qui entourent ce dossier, Renard avait souhaité un contrat d'au moins trois ans qui lui permettrait de construire le projet sportif auquel il aspire et bâtir une équipe compétitive capable de truster des titres et surtout de conquérir le continent. Renard toucherait une mensualité de 30 000 euros. Il serait ainsi l'entraîneur le mieux payé dans le championnat national. Ce qui est certain, c'est que la direction usmiste a accepté les conditions de Renard, sachant qu'Ali Fergani, le conseiller du président Haddad, a fait des pieds et des mains pour le choix de ce technicien. Il lui fera même visiter, aujourd'hui, le stade Omar-Hamadi où est domiciliée l'équipe et les autres installations du club. Renard a dîné hier soir avec Haddad et ses proches collaborateurs pour entamer les discussions.