L'acteur américain Robert Redford a souhaité jeudi, en ouverture du 27e festival de cinéma de Sundance à Park City (Utah, ouest des Etats-Unis), que la manifestation conserve son esprit «modeste», et a réfuté toute dérive commerciale du festival. Robert Redford, 74 ans, se prêtait à la traditionnelle conférence de presse donnant le coup d'envoi du plus grand festival américain de cinéma indépendant, qui se tiendra jusqu'au 30 janvier dans la station de sports d'hiver de Park City, non loin de Salt Lake City. «Garder un esprit modeste pour ce festival est fondamental. On peut devenir plus gros, plus grand, avoir toujours plus de succès, mais conserver cette idée (de modestie) ancrée en nous», a déclaré l'acteur, qui a fondé Sundance il y a plus de 25 ans. Robert Redford a ensuite retracé les grandes étapes de l'histoire du festival, soulignant qu'il avait voulu y «recréer une sorte de communauté» de cinéphiles au service du cinéma indépendant. «L'idée a toujours été, très simplement, de faire tout ce qui était en notre pouvoir pour offrir de nouvelles opportunités aux artistes. C'était notre engagement et ça le reste», a-t-il dit. Robert Redford a également réfuté la dérive commerciale du festival – une critique récurrente ces dernières années, alors que Sundance est devenu le terrain de chasse favori des studios hollywoodiens pour dénicher les talents de demain ou les nouvelles tendances. «Notre objectif est seulement de montrer ce qui existe, de créer une plateforme pour que les cinéastes et le public puissent découvrir cette production. Ce qu'elle devient ensuite, c'est vraiment le travail d'autres personnes. On ne peut qu'espérer que ça se passe le mieux possible», déclare-t-il. Le festival a commencé, jeudi, avec la projection du documentaire Project Nim du Britannique James Marsh, qui retrace le destin du chimpanzé Nim, élevé comme un enfant par des chercheurs dans les années 70 pour étudier la communication entre l'homme et son plus proche cousin.