Avantage n Sur la Télévision numérique par voie terrestre (TNT), les programmes sont transmis par le biais d'un signal numérique à partir d'émetteurs placés au sol, et non par satellite ou par câble. L'appellation «Télévision numérique terrestre (TNT)» recouvre une mutation technologique qui étend le principe de la numérisation du signal à sa diffusion par voie terrestre sur le modèle utilisé par les réseaux câblés ou les bouquets satellitaires. Outre les qualités d'image et de son reconnues au numérique, la TNT permet la multiplication du nombre de chaînes émises par voie hertzienne terrestre jusqu'à une quarantaine de chaînes TV par site d'émission, a déclaré Mohammed Madour, chargé de recherche et du développement à Télédiffusion Algérie (TDA), sur les ondes de la Chaîne II de la radio nationale. Pourquoi l'Algérie devra-t-elle aller vers la TNT ? Selon ce responsable, c'est devenu plus qu'une nécessité. «D'abord, parce que les équipements analogiques ne sont plus fabriqués, ensuite, il faut se préparer dès maintenant à avoir d'autres chaînes à l'avenir.» Le plan régissant la télécommunication de Genève 2006 sur la numérisation des moyens de communication concerne, pour rappel, 150 pays européens, arabes et africains pour les 50 prochaines années. Et le développement des chaînes radio ou de télévision dans ces pays se fera suivant les règles contenues dans ce plan. «Aujourd'hui, si on veut acquérir, par exemple, des équipements analogiques, on ne risque pas de les trouver sur le marché», explique M. Madour, précisant que ce plan remplace celui de Stockholm 1962, qui prévoyait un seul programme en VHF et trois programmes en UHF analogique, deux bandes de fréquences différentes. Auparavant, tous les pays européens, africains et arabes émettaient une chaîne en VHF et trois chaînes analogiques. C'est à partir de 1998 que la plupart des pays européens commencent à considérer cette émission insuffisante. Et c'est là qu'ils décident de procéder à l'ouverture du champ médiatique avec plusieurs chaînes privées. Ensuite, avec les demandes de changement, l'idée est venue d'aller vers le numérique, qui permet d'utiliser un canal UHF composé de six à huit programmes (chaînes). «Lorsqu'on lance un plan de fréquence, qui est le carburant de la télévision, un accord doit être établi entre les pays en vue de partager le spectre de fréquence pour éviter ainsi tout brouillage», a-t-il indiqué. L'Organisation internationale de télécommunication qui régit les télécommunications, qui a préparé la rencontre de Genève 2006, travaille en collaboration avec tous les pays pour le partage du spectre de fréquence. Selon le nouveau plan régissant les télécommunications dans la région Une (Europe, Afrique et pays arabes), chaque pays dispose de 8 fréquences en UHF et chaque fréquence UHF supporte 6 fréquences au minimum. En d'autres termes, chaque pays pourra diffuser 48 chaînes de télévision. Cependant, M. Madour a souligné que si l'on va vers la haute définition, il y aura moins de chaînes car la haute définition prend plus de spectre. La fréquence qui supporte 6 chaînes analogiques supportera trois chaînes haute définition.