Résumé de la 1re partie Le 29 avril 1950, à la lisière de la forêt brésilienne, un opérateur radio envoie un message d?alerte à l?aérodrome de Rio. Il annonce la disparition d?un Boeing. Mais y a-t-il des survivants ? Je ne vois rien. C?est tellement impénétrable ! Le sol est tellement bas sous les arbres, tellement enfoui? Si quelque chose bougeait, on ne le verrait pas. ? Avez-vous un avis sur ce qui s?est passé ? ? Les arbres ne sont pas cassés autour. L?avion ne s?est pas posé. J?ai l?impression que les débris sont tombés droit? et comme ils sont assez éparpillés, je pense qu?il a dû exploser en plein vol. ? Donc pas de survivants ? ? Je ne crois pas, mais c?est une trop grave responsabilité ! Je ne peux l?affirmer. ? Où en êtes-vous de votre carburant ? ? A l?extrême limite. ? C?est bon. rentrez. A Belem, neuf parachutistes américains spécialisés attendent. Entraînés à sauter dans les pires conditions, à subvenir à leurs besoins dans la nature la plus hostile, leur mission est de porter les premiers secours aux blessés éventuels. Ils ont des uniformes spéciaux et un étrange masque d?acier destiné à protéger leur visage au moment de l?atterrissage dans les branches des arbres. Ils attendent qu?on trouve un avion pour les parachuter près de l?endroit où les débris ont été repérés. Un DC 4 venant de Rio de Janeiro atterrit sous une pluie diluvienne. Les passagers à peine descendus, un camion-citerne fait le plein de l?appareil qui emporte aussitôt les neuf parachutistes. Il va falloir plus de quatre heures d?un vol ininterrompu pour atteindre l?épave du Président, à 1 200 km de Belem. Or, il y a dans l?aéroport de Belem des journalistes chargés de suivre l?affaire du Président et qui ne savent plus quoi écrire. Les représentants de la compagnie américaine, qui veillent à faire oublier l?accident le plus vite possible, ne publient aucune information. Le gouvernement brésilien, de son côté, reste à peu près muet. Alors, les reporters commentent au téléphone n?importe quoi à leur journal. Par exemple, un journal prétend qu?on a vu des lumières se promener dans l?épave du Président et que celle-ci se trouve sur le territoire d?une tribu d?Indiens qui portent une haine sans merci à l?homme blanc et qui tueront les survivants si l?on tarde trop. Un autre article, dans un autre journal, prétend que l?avion transportait un important chargement de barres d?or. D?autres assurent qu?il y avait, à bord du Président, un colis de diamants d?une valeur de trois millions de cruzeiros. Un autre affirme que l?avion transportait de l?uranium dont l?explosion aurait provoqué la catastrophe? Il se trouve même un journal pour parler d?une bombe à retardement communiste, tandis qu?un journal répond en lançant un appel général aux armes pour défendre le pays contre les Américains du Nord qui s?apprêtent à envahir le Brésil, sous le couvert de l?expédition des parachutistes? Pendant que tout cela est répandu dans les rues par les vendeurs de journaux, en fin d?après-midi, le DC 4 des parachutistes atteint le lieu de la catastrophe et le survole plusieurs fois à basse altitude. A 1 200 km de distance, le dialogue s?établit entre le commandant des parachutistes et José Carlos à Belem. ? Que voyez-vous ? demande le commandant. ? Rien. Que la ferraille du Boeing, qui brille? d?énormes branches brisées? un entrelacement de lianes? Je vois la cabine de pilotage, mais l?ombre des arbres empêche de voir l?intérieur. ? Vous ne voyez pas le sol ? ? Non. ? Alors, s?il y avait des survivants, on ne les verrait pas ? ? S?il y avait des survivants, ils nous entendraient. Ils trouveraient bien le moyen de nous faire un signe. ? Donc, à votre avis, pas de survivants ? ? Non, pas de survivants? et je crois, moi aussi, que l?appareil ne s?est ni abattu ni posé sur les arbres. ? Vous pensez qu?il a dû exploser en vol ? ? Oui. ? Avez-vous l?intention de parachuter vos hommes ?? (à suivre...)